ConjonctureLe taux de chômage augmente à 3,2% en août
Le taux de chômage en Suisse a augmenté en août, passant de 3,1% à 3,2%. Genève détient toujours la palme du taux de chômage le plus élevé de Suisse, avec 5,5%.

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Le taux de chômage en Suisse a augmenté en août, après être resté inchangé en juillet, passant de 3,1% à 3,2%. A la fin du mois dernier, 136'983 personnes étaient inscrites auprès des offices régionaux de placement (ORP), soit 3229 de plus qu'à fin juillet.
Par rapport à la même période de l'année précédente, le chômage a augmenté de 8549 personnes ( 6,7%), selon les chiffres publiés mardi par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). En août de l'année passée, le taux de chômage était aussi plus bas (3%).
Les statistiques d'août débouchent sur une augmentation «relativement forte» du chômage, a expliqué Boris Zürcher, le chef de la Direction du travail du SECO, lors d'une conférence téléphonique. Ce dernier souligne que trois quarts de l'augmentation du chômage sont imputables à des facteurs saisonniers et un quart à des facteurs conjoncturels, comme l'appréciation du franc.
Bond du chômage des jeunes
Le chômage des jeunes (15 à 24 ans) a augmenté de 3377 personnes ( 19,7%), passant à 20'559. Par rapport au même mois de l'année précédente, il a augmenté de 1243 personnes ( 6,4%). La hausse est «caractéristique du mois d'août», affirme M. Zürcher, avec l'arrivée en fin de formation, d'apprentissage ou de scolarité obligatoire de nombreux jeunes.
L'ensemble des demandeurs d'emploi inscrits se chiffre à 192'669 personnes, soit 1730 de plus que le mois précédent. Leur nombre est supérieur de 12'789 ou de 7,1% par rapport à août 2014. Le nombre de places vacantes annoncées aux ORP a quant à lui augmenté de 553 en août, passant à 10'905.
Pour l'ensemble de l'année, le SECO table toujours sur un taux de chômage de 3,3% en moyenne, «conformément aux attentes», a précisé M. Zürcher. Pour 2016, le pronostic d'un taux de 3,5% est également maintenu.
Genève toujours lanterne rouge
Par cantons, Genève détient toujours la palme du taux de chômage le plus élevé de Suisse, avec 5,5%, inchangé entre juillet et août. Le nombre de chômeurs dans ce canton s'élevait le mois dernier à 12'908 personnes, soit 106 de plus qu'au mois de juillet.
Neuchâtel talonne Genève, avec un taux de chômage de 5,4% en août, en hausse de 0,2 point. Dans ce canton, le nombre de chômeurs s'est inscrit à 4766, soit 118 de plus que le mois précédent.
Vaud (4,9%) et Fribourg (2,9%) ont tous deux également enregistré une hausse de 0,2 point. A Fribourg, qui est le seul canton romand où le coefficient est en dessous de la moyenne suisse de 3,2%, le nombre de chômeurs a crû de 244, pour se porter à 4432. Dans le canton de Vaud, l'effectif s'est porté à 18'482 ( 815).
Le Valais affiche une augmentation de 0,1 point, pour un taux de chômage de 3,5%. Le nombre de chômeurs inscrits dans ce canton se monte à 5642 ( 114). Le Jura enregistre également une hausse de 0,1 point et voit son taux de chômage grimper à 4,1%. Le nombre de chômeurs inscrits a augmenté de 62 personnes, à 1475.
Dans le canton de Berne, le taux de chômage est ressorti en hausse de 0,1 point à 2,5%, tout comme le Tessin (3,4%). A Zurich, il est en revanche resté stable, avec un coefficient de 3,4%. Uri et Obwald détiennent la palme du chômage le plus bas, à 0,7%.
Moins de chômage partiel
Le chômage partiel, mesure possible pour pallier l'abandon du taux plancher de l'euro à la mi-janvier, a diminué. En juin, dernier mois où la statistique est disponible, les réductions de l'horaire de travail ont touché 5278 personnes, soit 145 (-2,7%) de moins que le mois précédent.
Le nombre d'entreprises ayant eu recours à de telles mesures à lui reculé de 10 unités (-1,9%), passant à 522. Le nombre des heures de travail perdues a augmenté de 19'262 unités ( 7,1%), pour s'établir à 292'350 heures. L'année précédente à la même époque, le chômage partiel avait sévi dans 181 sociétés, touchant 1604 personnes et entraînant la perte de 100'573 heures de travail.
En revanche, en août, près de 400 entreprises, représentant quelque 6500 employés, ont déposé une demande de mesure de chômage partiel, a indiqué Boris Zürcher. En juillet, il n'y en avait que 340.
Cela ne signifie toutefois pas que les entreprises vont nécessairement y recourir. Beaucoup d'entre elles sont susceptibles d'être inquiètes de leurs perspectives conjoncturelles et d'avoir déposé ces demandes par mesure de précaution.
Le SECO souligne encore que selon les données provisoires fournies par les caisses de chômage, 3729 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l'assurance-chômage dans le courant du mois de juin.