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Afrique du SudLe «tueur numéro 1» de l'apartheid a été libéré

L'ancien colonel sud-africain de la police de l'apartheid, Eugene de Kock, avait été jugé responsable de nombreux kidnappings, de tortures et d'assassinats d'opposants.

Pendant son procès, Eugene de Kock s'est lui-même qualifié d'«assassin d'Etat».

Pendant son procès, Eugene de Kock s'est lui-même qualifié d'«assassin d'Etat».

Keystone

Eugene de Kock avait été condamné en 1996 à deux peines de perpétuité et 212 ans de prison pour 89 crimes et délits commis lorsqu'il était à la tête d'une unité anti-terroriste de la police du régime raciste. Une première mise en liberté lui avait été refusée en juillet 2014.

Ce vendredi 30 janvier, le ministre sud-africain de la Justice a accordé la liberté conditionnelle à l'ancien officier. «Le ministre avait refusé en juillet une précédente demande de mise en liberté du «tueur numéro 1» de l'apartheid, aujourd'hui âgé de 66 ans, car les familles des victimes n'avaient pas été consultées.

«Assassin d'Etat»

La Commission vérité et réconciliation (TRC), mise sur pied pour révéler et éventuellement pardonner les crimes de l'apartheid, lui a ensuite accordé l'amnistie pour une bonne partie de ses crimes, y compris deux attentats à la bombe et 12 meurtres de militants anti-apartheid.

Mais elle lui a refusé l'amnistie pour les meurtres de cinq hommes en 1992, estimant que les victimes n'avaient pas de lien avec la guérilla anti-apartheid et qu'un mobile politique ne pouvait être invoqué. Il est donc resté en prison.

Pendant son procès, comme devant la TRC, Eugene de Kock, qui s'est lui-même qualifié d'«assassin d'Etat», avait longuement et froidement détaillé une multitude d'atrocités commises par son unité secrète du Vlakplaas - du nom d'une ferme où était basée son unité, près de Pretoria -, n'omettant aucun détail et justifiant ses actes par des ordres politiques.

(AFP)

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