Grande-BretagneLe Ukip en plein désarroi après l'exclusion du favori
Le parti cherche un successeur à Nigel Farage. Le favori a été éliminé après avoir remis sa candidature 17 minutes trop tard.

Nigel Farage et Steven Woolfe la veille du référendum, le 22 juin dernier.
Le Ukip a annoncé mercredi que le favori pour succéder à Nigel Farage à sa tête avait été exclu de la compétition, faute d'avoir soumis sa candidature à temps, plongeant ce parti europhobe dans la confusion.
Steven Woolfe, porte-parole de le Ukip sur les questions d'immigration et député européen, ne pourra pas concourir parce qu'il a remis sa candidature 17 minutes après l'heure limite fixée pour son dépôt, à 12h dimanche, a tranché la Commission nationale exécutive (NEC) du parti qui s'est réunie mardi.
Cette décision, annoncée mercredi, a entraîné la démission immédiate de trois membres de la commission en désaccord.
«Putsch»
«Steven Woolfe est populaire auprès des membres du parti et devrait être autorisé à représenter ceux qui veulent voter pour lui», ont-ils déclaré. Steven Woolfe s'est dit «très déçu» et a estimé que la commission ne faisait pas son travail.
Celui qui a le soutien de Nigel Farage et du principal financeur du Ukip, l'homme d'affaires Arron Banks, a expliqué son retard pour s'inscrire par un problème technique. Arron Banks a jugé que la décision d'exclure son protégé constituait un «putsch».
Six personnes ont été autorisées par la NEC à faire acte de candidature pour succéder à Nigel Farage, qui avait annoncé sa démission quelques jours après le vote des Britanniques en faveur d'un retrait de leur pays de l'Union européenne, le 23 juin.
«Mon objectif de sortir de l'UE est atteint (...), j'ai accompli ma mission», avait-il alors déclaré en guise d'explication.