Polémique: Le virus est bien stoppé par les mailles des masques

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PolémiqueLe virus est bien stoppé par les mailles des masques

Pour certains, les masques seraient inutiles, car le virus est plus petit que les mailles du filet. C’est vrai, mais il est piégé par un autre effet.

Eric Felley
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Eric Felley
Une photo au microscope électronique du coronavirus, qui mesure, 0,12 micron ou 0,12 millième de millimètre.

Une photo au microscope électronique du coronavirus, qui mesure, 0,12 micron ou 0,12 millième de millimètre.

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Dans un masque standard de protection, on trouve des trous de 0,3 micron qui permettent aux utilisateurs de respirer. Le coronavirus mesure, lui, environ 0,1 micron et il a donc largement la place pour passer «aussi facilement qu’un homme qui marche dans un tunnel de métro», écrivent ceux qui diffusent cette information sur les réseaux sociaux pour décrédibiliser l’utilité des masques.

À une bonne semaine de l’obligation de porter le masque dans les espaces clos en France, «Le Monde» a voulu apporter une réponse à cette rumeur tenace: «Le constat est scientifiquement valide, reconnaît-il: le virus peut être charrié par des particules plus petites que les pores des masques utilisés couramment. Les particules du virus du Covid-19 mesurent environ 0,12 micron, soit 0,12 millième de millimètre».

«Sinon on ferait des masques en béton»

Pour l’arrêter il faudrait un masque avec des mailles légèrement inférieures à cette taille. Le problème, c’est qu’on ne pourrait plus respirer correctement. C’est une question de «respirabilité»: «Sinon on ferait des masques en béton», ironise un médecin interrogé par le quotidien français.

Les masques standards seraient donc des passoires à virus? Non, car les particules virales sont en bonne partie piégées par un effet électrostatique des tissus. En fait, les masques fonctionnent davantage comme des «aimants» que des «filets» à virus.

Particule collée

«Le Monde» cite le physicien Jean-Michel Courty, qui explique: «Par effet des forces intermoléculaires, dites de Van der Waals, lorsqu’une très petite particule telle que le SARS-CoV-2 rencontre une fibre, elle s’y colle définitivement. La multitude de fibres non tissées multiplie les chances de collision», et donc l’efficacité du filtre.

Ensuite, les masques perdent leur charge électrostatique, soit en se mouillant, soit en vieillissant et deviennent de moins en moins efficaces.

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