Equilibre: Les aînés se jouent de la gravité

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EquilibreLes aînés se jouent de la gravité

Une entreprise a organisé hier à Yverdon un cours de slackline pour seniors. Ces derniers ont adoré l'expérience.

par
Sandra Imsand

«Franchement, vous êtes tous supers!» Emmanuel Vallélian n'en croit pas ses yeux. Cofondateur de l'entreprise Balance Slacklines à Lausanne, le Vaudois a l'habitude d'intervenir dans le cadre de séminaires d'entreprise ou dans les écoles. Mais c'était la première fois qu'il donnait un cours à des retraités. Une session qu'il a préparée spécialement pour répondre aux besoins de cette génération. «L'échauffement et les exercices étaient plus doux et j'ai mis l'accent sur les vertus de l'équilibre pour prévenir les chutes.»

Un groupe soudé

Le Vaudois ne s'attendait peut-être pas à avoir devant lui cinq aînés bien dans leur peau et dans leurs baskets, prêts à relever le défi de la slackline, une activité qu'aucun d'entre eux n'avait jamais testée. Et que certains appréhendaient. «Je n'étais pas sûre de vouloir venir, mais le reste de l'équipe m'a convaincue», explique Edith, 73 ans. Car c'est vraiment cela. Une équipe. Qui s'encourage et s'épaule lorsqu'un des membres montre un signe de faiblesse ou doute.

Cette initiation s'intègre dans le projet «Pas de retraite pour ma santé» organisé dans trois villes vaudoises. Les membres se rencontrent deux fois par semaine pour exercer du sport, en salle ou à l'extérieur, en testant les activités de la région. Le tout sous la supervision de la chargée de projet Marie Zollinger. «Je n'avais pas fait de gym depuis que j'ai quitté l'école et là j'ai repris depuis quatre mois», souffle Raymonde, 73 ans. Et comme tous les participants, elle constate un réel progrès dans son équilibre et son bien-être grâce à cette pratique régulière.

«C'est déjà fini?»

Après une petite heure d'équilibrisme, il est temps de ranger le matériel. «C'est déjà fini?» lance, incrédule, Brigitte. L'Yverdonnoise de 76 ans serait visiblement encore restée quelques heures sur la sangle. «C'est super, ça m'a beaucoup plu», lance Maggy, 77 ans. Emmanuel Vallélian est également ravi de cette expérience. «C'est tellement de bonheur de les voir! On veut montrer l'universalité et les bienfaits de la slackline pour toutes les générations. Le pari est réussi et cela nous rassure pour la suite.» Les seniors, eux, sont conquis. Ils pensent déjà à investir dans une de ces structures en bois pour continuer à s'entraîner. Rien ne les arrête!

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