Coupe du monde féminine 2023Les Américaines de Rapinoe ont eu très chaud mais passent en huitièmes
Avec la Servettienne Inès Pereira dans la cage, le Portugal tient en échec les doubles tenantes du titre (0-0) qui se qualifient dans la douleur (0-0) pour le prochain tour. Les Pays-Bas cartonnent et terminent premières du groupe E.

Entrée en cours de jeu, Megan Rapinoe a eu chaud avec ses coéquipières américaines face à des Portugaises qui sont passées proche de créer la sensation.
Les États-Unis, tenus en échec par le Portugal (0-0), mardi à Auckland, terminent à la deuxième place de leur groupe au Mondial féminin, un mini-séisme qui complique leur parcours en vue du triplé qu’elles convoitent. Mais quelle frayeur pour les doubles tenantes du titre…
Si le Team USA a validé sa qualification pour ces huitièmes de finale, la manière n’y est pas pour une sélection habituée à écraser la concurrence. Les Américaines ont même frôlé l’élimination au cours d’une fin de match folle qui a décuplé leur nervosité, palpable tout le long de la partie.
Elles ont été sauvées par le poteau, sur un tir dans le temps additionnel d’Ana Capeta (90e+2), entrée en cours de match, passé à quelques centimètres de réaliser l’une des plus grandes sensations de l’histoire de la compétition. Un coup du sort qui envoie un avertissement aux Américaines, en manque de certitudes, avant la phase à élimination directe.

Il s’en est fallu de peu, d’un poteau, pour qu’Ana Capeta ne marque sur la fin…
Au vu du scénario, les coéquipières de l’attaquante star Sophia Smith (5 pts) sauront se contenter de la deuxième place du groupe E, derrière les Pays-Bas (7 pts) qui ont écrasé le Vietnam (7-0) à Dunedin, au même moment. Américaines et Néerlandaises s’étaient neutralisées (1-1), jeudi dernier, lors du remake de la finale de l’édition 2019.
Ce résultat expose les États-Unis à un huitième difficile contre la Suède, 3e nation au classement mondial de la FIFA, qui doit encore valider sa première place, mercredi, face à l’Argentine (9 h).
Le Portugal par la grande porte
La dernière fois que Team USA n’avait pas terminé en tête de groupe à une Coupe du monde, c’était en 2011. Elles avaient perdu en finale contre le Japon. Les Portugaises, pour leur première participation, quittent par la grande porte un tournoi plus ouvert qu’attendu, qui a confirmé que l’écart se resserrait entre les sélections établies et leurs poursuivantes. Le sélectionneur américain Vlatko Andonovski a emmené en Océanie un groupe talentueux mais inexpérimenté, dont plus de la moitié des membres découvrent la compétition.
Le Portugal a mis en lumière les limites d’un collectif qui manque d’automatismes, et repose sur des exploits individuels ou des coups de pied arrêtés pour faire la différence. La Seleçao a bousculé en première période, dans des proportions inattendues, des Américaines nerveuses, qui risquaient l’élimination en cas de défaite.
La milieu Rose Lavelle, auteur d’une passe décisive contre les Pays-Bas, a notamment reçu un carton jaune (38e) qui lui vaut d’être suspendue pour le huitième de finale.
Inès Pereira brillante
Les États-Unis ont certes pris l’ascendant physique au retour des vestiaires, mais sans y mettre l’efficacité devant une brillante Inès Pereira dans la cage – la gardienne de Servette Chênois Féminin a dégoûté les attaquantes américaines - qui leur aurait permis de rattraper les Néerlandaises au jeu de la différence de buts, et de s’éviter quelques frayeurs en fin de match.

La portière de Servette Inès Pereira a littéralement dégoûté Alex Morgan et les Américaines.
L’étoile montante Sophia Smith, désignée meilleure joueuse du championnat américain, la saison dernière, n’a pas eu d’occasions, avant son remplacement par Megan Rapinoe (60e).
Les Pays-Bas cartonnent
Vice-championnes du monde en 2019, les Néerlandaises ont pour leur part écrasé le Vietnam (7-0) à Dunedin, en Nouvelle-Zélande, ce qui leur permet donc de terminer à la première place du groupe E, devant les États-Unis.
En quête d’un match référence après un succès poussif face au Portugal (1-0) et un nul frustrant face aux Américaines (1-1), les Pays-Bas ont par la même confirmé leur statut de favoris. Face à la dernière équipe du groupe E, les Bataves n’ont mis que huit minutes à ouvrir le score par l’intermédiaire de Lieke Martens, avant de rapidement doubler la mise, grâce à Katja Snoeijs (11e).

La Hollandaise Katja Snoeijs avait rapidement doublé la mise à la 11e minute.
Les Oranje, pourtant privées de leur meilleure buteuse Vivianne Miedema pour la compétition, ont fait preuve d’une redoutable efficacité devant le but en première période, où presque toutes les joueuses offensives se sont distinguées. De nouveaux buts d’Esmee Brugts (18e), puis de Jill Roord (23e) et de Danielle van de Donk (45e), ont fait vivre un supplice à une défense vietnamienne aux abois.
Au retour des vestiaires, les Pays-Bas ont profité de l’écart au score pour faire tourner, ce qui n’a pas empêché Esmee Brugt et Jill Roord de s’offrir un doublé, la première d’une sublime frappe enroulée (57e), la seconde de la tête (83e).
Cette première place du groupe E, validée par le nul des États-Unis face au Portugal dans le même temps (0-0), pourrait éviter aux Néerlandaises un potentiel huitième de finale face à la Suède, autre équipe majeure de la compétition.
Les Vietnamiennes, elles, finissent dernières avec 0 point et 12 buts encaissés (aucun but inscrit).