JO de TokyoLes athlètes suisses sont prêts à entrer dans le grand bain
Les épreuves olympiques d’athlétisme démarrent vendredi à Tokyo. Avec Loïc Gasch, Mujinga Kambundji et Julien Wanders notamment. Avant Lea Sprunger la nuit suivante.

- par
- Jérôme Reynard

Mujinga Kambundji et Ajla Del Ponte sont prêtes au départ, à Tokyo.
A Tokyo, les choses sérieuses commencent ce vendredi pour les athlètes. Et dans le clan helvétique, c’est Loïc Gasch qui sera chargé d’ouvrir les feux, en qualifications de la hauteur (dès 2h15 la nuit prochaine en Suisse). Nouveau recordman national (2,33 m), le Vaudois vise «clairement la finale», à l’occasion de ses premiers Jeux. «Je suis plutôt confiant, tout se passe bien et j’ai fait de très bons entraînements, se réjouit-il. Ne reste plus qu’à faire le travail.»
Pour répondre à ses propres attentes et participer au concours du 1er août, Loïc Gasch (26 ans) devra probablement «franchir une barre à 2,25 m, 2,28 m, voire 2,30 m», selon ses estimations. «Ce sont des barres que j’ai passées récemment, donc je sais que j’en suis capable.»
Kambundji a une idée claire
Derrière le Vaudois, la Valaisanne Lore Hoffmann et la Bernoise Delia Sclabas s’aligneront sur le 800 m, avant de laisser leur place aux spécialistes du sprint pour les séries du 100 m féminin. Aux côtés de Salomé Kora et d’Ajla Del Ponte, Mujinga Kambundji vise la finale; un objectif qu’elle s’est également fixé sur le 200 m - médaille de bronze aux Mondiaux de Doha (2019) – et sur le 4 x 100 m, qui viendront un peu plus tard.
«La finale olympique du 100 m, c’est toujours sur la liste des choses à faire pour une sprinteuse.»
«Je me sens bien, mais c’est difficile de savoir ce que ça voudra dire en course», explique celle qui a porté le drapeau suisse - «un grand honneur» - aux côtés de l’escrimeur Max Heinzer lors de la cérémonie d’ouverture. Sur la ligne droite, l’idée de la Bernoise (29 ans) est claire. «Je veux faire mieux qu’à Doha (ndlr: demi-finaliste). La finale olympique du 100 m, c’est toujours sur la liste des choses à faire pour une sprinteuse. Je n’ai pas encore réalisé de très bonne course sur la distance cette année (ndlr: 11’’05 comme chrono de référence), mais je suis dans de meilleures dispositions que je ne l'étais aux Mondiaux.»
A propos de finale, le premier Suisse à en disputer une sera Julien Wanders, sur le 10’000 m vendredi soir (13h30 en Suisse). Retardé par une légère pneumonie en début de saison, le Genevois (25 ans) dit avoir retrouvé la forme qu’il souhaitait avoir à Tokyo, où il découvre les JO. «J’espère désormais faire une course dont je serai fier, raconte-t-il. Je serais content avec un top 15, un top 10 serait exceptionnel, mais le but, c’est de me donner confiance pour la suite, de me conforter dans mon idée de continuer la piste parallèlement à mon désir de me lancer dans le marathon. Car je n’y ai pas encore atteint ce que je voulais.»
Sprunger, le déclic?
Julien Wanders clôturera la première journée de l’athlétisme, au stade olympique. Lea Sprunger, elle, lancera la deuxième, avec les séries du 400 m haies (dès 2h dans la nuit de vendredi à samedi). Pour la Vaudoise, qui participe à ses troisièmes et derniers Jeux à 31 ans, la préparation a été compliquée, perturbée depuis mai par des soucis de tendon d’Achille. «Il y a eu la blessure, des résultats un peu décevants (ndlr: 55’’16 comme meilleur temps), mais depuis deux semaines et mon arrivée au Japon, il s’est passé de belles choses», nuance-t-elle.
«Deux ou trois pièces du puzzle se sont remises en place.»
Un déclic? «Disons que deux ou trois pièces du puzzle se sont remises en place.» Forcément rassurant. «Je savais que c’était en moi. La question était de savoir si j’aurais suffisamment de temps. Après, ça reste de l’entraînement. Il faudra voir ce que ça donne en compétition.»
L’objectif a-t-il évolué? «Après Doha (4e), je parlais de médaille olympique. Mais entre-temps, il s’est passé ce qu’il s’est passé. Et j’ai été dans des états de santé où je voyais les choses de manière négative. Aujourd’hui, dans mon coeur, j’espère avoir retrouvé le niveau pour entrer en finale, même si je suis dans une discipline où la concurrence a explosé cette année. Une certitude: mon tendon d’Achille va mieux. Je ressens encore quelques douleurs le matin, mais c’est le jour et la nuit avec il y a un mois.» A vos marques…