FinanceLes banques tessinoises ont biffé 1200 postes
La crise n'a pas épargné la troisième place financière de Suisse. Au cours des cinq dernières années, près de 1'200 emplois ont été supprimés dans les banques du canton.

Image d'illustration.
Durant la seule année dernière, le nombre d'emplois dans la branche a reculé à 6'542, contre 6'859 un an plus tôt, a relevé le directeur de l'Association des banquiers tessinois (ABT) Franco Citterio. Une petite partie des employés, notamment dans l'informatique, ont toutefois retrouvé du travail dans des firmes auprès desquelles les établissements ont «outsourcé» certaines tâches.
La proportion de frontaliers qui travaillent dans des banques tessinoises est pour sa part restée stable. Depuis une quinzaine d'années, elle gravite autour de 4% de l'effectif total.
Pour Claudio Generali, président de l'ABT, la situation pour les banques reste préoccupante au Tessin, comme elle l'est à des degrés divers à Zurich ou Genève. Actuellement, le canton compte 61 instituts bancaires. Par rapport à 2011, cinq établissements ont été fermés ou liquidés, pour un seul nouvel arrivant.
Pour les banques tessinoises, une grosse part des difficultés vient de la diminution de la clientèle étrangère, et plus particulièrement italienne. L'amnistie fiscale édictée en 2009 dans la Péninsule n'a rien fait pour arranger les choses à cet égard.
Claudio Generali place pour l'heure ses espoirs dans un accord fiscal avec la quatrième économie de l'Union européenne, qui lèverait les incertitudes. Les élections législatives du week-end prochain en Italie seront à ce sujet déterminantes, estime-t-il.