Suisse: Les burn-out ont pris l'ascenseur

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SuisseLes burn-out ont pris l'ascenseur

Selon la presse dominicale, les maladies psychiques ont augmenté chez les employés suisses.

Les incapacités de travail pour burn-out ou dépression durent en moyenne 18 mois.

Les incapacités de travail pour burn-out ou dépression durent en moyenne 18 mois.

Photo d'illustration, Keystone

La pression sans cesse croissante dans le monde du travail a des conséquences, rapporte la «NZZ am Sonntag», qui parle d'un record de burn-out. En Suisse, le nombre de travailleurs qui souffrent de maladies psychiques a augmenté de manière spectaculaire.

Depuis 2012, le nombre d'arrêts de travail a augmenté de 50%. Dans six cas sur dix, il s'agit de burn-out ou de dépression, selon les statistiques des assurances Swica et PK Rück, qui couvrent plusieurs centaines de milliers de collaborateurs. Selon Roger Ritler, membre de la direction de Swica, l'économie a longtemps sous-estimé le problème.

Une réintégration qui échoue

«De nombreuses entreprises n'investissent pas encore suffisamment dans la prévention et l'accompagnement des personnes concernées», explique-t-il. Mais les médecins sont aussi souvent débordés lorsqu'il s'agit de diagnostiquer une incapacité de travail. «Les médecins mettent souvent leurs patients trop vite en arrêt de travail, pour trop longtemps et à 100%», souligne pour sa part Miklaus Baer, responsable de WorkMed, l'unité de rééducation de la clinique psychiatrique de Bâle-Campagne. Sur mandat de la Confédération, il a étudié la réintégration professionnelle des malades psychiques.

Résultat: dans la majorité des cas, la réintégration échoue. Deux tiers des cas conduisent même à un arrêt des relations de travail. Les incapacités de travail pour burn-out ou dépression durent en moyenne 18 mois, soit deux fois plus que les autres maladies. La Confédération estime les coûts économiques du stress à plus de 10 milliards de francs par année.

(ats)

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