Apprentissage des languesLes cantons sont d'accord de promouvoir l'italien
Le Département de l'instruction publique recommande que les jeunes puissent choisir l'italien comme discipline de maturité gymnasiale.

Seuls 13% des élèves suisses suivent des cours d'italien en vue de la maturité, selon des chiffres de 2013 publiés par la Commission suisse de maturité.
Les cantons chercheront à promouvoir l'enseignement de l'italien. Ils ont largement approuvé des recommandations de la Conférence des directeurs cantonaux de l'instruction publique (CDIP), qui n'ont toutefois pas d'effet contraignant.
Chaque jeune devrait pouvoir choisir la langue de Dante comme discipline de maturité. Et si le nombre d'élèves se révélait insuffisant, les cantons devraient coopérer avec d'autres écoles - si nécessaire hors de leurs frontières - situées à distance raisonnable du domicile, et sans exiger de participation financière supplémentaire des intéressés, écrit le mardi 7 avril la CDIP.
Les cantons devraient favoriser l'enseignement des branches non linguistiques, comme par exemple les mathématiques, dans une autre langue. Pour renforcer l'italien, ils sont invités à développer des filières bilingues avec immersion dans la troisième langue nationale.
Echanges linguistiques
Autre recommandation: la réalisation d'échanges, de séjours et de stages linguistiques dans les autres régions du pays. La CDIP appelle les cantons à mettre la main au porte-monnaie pour soutenir ces offres et renforcer, notamment avec l'aide de la Fondation ch, les échanges avec les zones italophones.
Il faut en outre exploiter les aides financières de la Confédération prévues par la loi, poursuit la conférence. Les cantons doivent à cette fin soumettre des projets novateurs visant à renforcer la présence de l'italien dans les collèges.
La mise en œuvre de ces recommandations fera l'objet d'une première évaluation après cinq ans. De fin juillet à fin septembre 2014, les propositions ont fait l'objet d'une procédure d'audition auprès des cantons, de la Conférence des directrices et directeurs des établissements postobligatoires suisses et des enseignants.
Pour que les jeunes choisissent l'italien, il est important qu'il soit proposé au degré secondaire I déjà. Cette thématique ne fait pas partie des recommandations, car elle est contenue dans le concordat HarmoS.
Sur la sellette
La plupart des écoles proposent aujourd'hui l'italien, note la CDIP. Mais il convient de continuer à garantir cette offre et de la renforcer.
Seuls 13% des élèves suisses suivent des cours d'italien en vue de la maturité, selon des chiffres publiés en novembre 2013 par la Commission suisse de maturité. Face à cette situation, le canton d'Obwald notamment envisage la suppression de cette langue au gymnase.