Londres: Les députés britanniques rejettent le suicide assisté

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LondresLes députés britanniques rejettent le suicide assisté

Le Premier ministre David Cameron s'était prononcé contre le projet de loi, le premier du genre depuis 1997.

Des partisans des deux côtés (ici ceux en faveur de la légalisation du suicide assisté) ont défilé devant le palais de Westminster.

Des partisans des deux côtés (ici ceux en faveur de la légalisation du suicide assisté) ont défilé devant le palais de Westminster.

Keystone

Les députés britanniques ont rejeté vendredi à une large majorité une proposition de loi pour autoriser les malades en phase terminale à mettre fin à leur vie. Trois cents trente députés ont voté contre cette proposition de loi introduite par le député travailliste Rob Marris, 118 pour.

Les députés n'avaient pas reçu de consigne de leur parti pour ce vote, le premier sur la question depuis 1997. Mais le Premier ministre conservateur David Cameron avait clairement signifié son opposition à ce texte.

L'association British Humanist Association, favorable au suicide assisté, a regretté dans un communiqué l'issue de ce vote qui va laisser «un grand nombre de personnes souffrir inutilement ou les contraindre à se rendre en Suisse ou encore laisser leurs proches mettre illégalement fin à leur vie».

Signal fort

Les milieux religieux se sont en revanche félicités de ce rejet. Pour l'évêque de Carlisle et chef de l'Eglise catholique d'Angleterre, James Newcome, ce vote envoie «le signal fort que la bonne approche pour soutenir les personnes en phase terminale est de leur offrir compassion et soutien à travers de meilleurs soins palliatifs».

Avant le vote, l'archevêque de Cantorbéry Justin Welby, à la tête de l'église anglicane, et les autres responsables religieux du pays avaient écrit une lettre commune aux députés pour leur demander de rejeter le texte.

«Si ce n'est pas un crime au Royaume-Uni de se suicider, nous avons conscience que c'est une tragédie et nous faisons, à juste titre, tout ce que nous pouvons pour l'empêcher», écrivaient-ils.

Les journaux britanniques publient régulièrement des témoignages de malades obligés de se rendre dans des cliniques en Suisse pour y bénéficier d'une aide au suicide. Elle y est également autorisée aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg.

(ats)

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