Hautes écolesLes Écoles polytechniques ne souffrent pas du 9 février
Les établissements de Lausanne et Zurich ont recensé 28'537 étudiants et doctorants en 2014, un nouveau record de 1,8% par rapport à 2013.

L'EPFL (photo) comme l'EPFZ accueillent toujours plus d'étudiants.
L'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse n'a pas nui au domaine des Ecoles polytechniques fédérales (EPF).
Le nouveau record d'étudiants enregistré dans les Ecoles polytechniques dépasse de 1,8% celui réalisé douze mois plus tôt (28'046). Cette hausse s'avère toutefois légèrement moindre que les années précédentes, écrit ce lundi 4 mai le Conseil des EPF, présentant son rapport de gestion 2014.
Sur les dix dernières années, une nette progression a été observée. Le nombre d'étudiants et de doctorants a crû de plus de 50%.
L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et son homologue zurichoise (EPFZ) n'ont donc pas ressenti de conséquences néfastes du vote du 9 février 2014 à ce niveau-ci. Le Domaine des EPF se félicite d'avoir pu remplir le mandat confié par le Conseil fédéral et le Parlement.
Les inscriptions d'étudiants ne constituent pas la seule satisfaction. Les transferts de savoir et de technologie ont aussi atteint des niveaux record.
Pic de brevets
Ces derniers n'ont pas été réalisés que dans les deux hautes écoles. La satisfaction provient également des quatre établissements de recherche, l'Institut Paul Scherrer (PSI), l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (Empa) et l'Institut de recherche sur l'eau (Eawag).
Les six sites n'ont jamais déposé autant de brevets (211), conclu autant de contrats de licence (270) et fondé autant de «spin-off» (49). Des indicateurs qui ne couvrent cependant qu'une partie des activités de transfert de savoir et de technologie, souligne le Conseil des EPF.
Une contribution décisive est également assurée par les étudiants et doctorants. Pendant et après leurs études, ces derniers transposent leurs connaissances les plus récentes dans l'industrie, l'administration publique et la société.
Reconnues mondialement
L'EPFL et l'EPFZ jouissent toujours de la reconnaissance internationale. Dans le classement mondial des hautes écoles «THE», la haute école zurichoise occupe la 13e place (14e en 2013) et son homologue lausannoise la 34e place (37e). Selon «THE», l'EPFZ est la meilleure haute école en Europe continentale, l'EPFL se classant au 3e rang.
Malgré ces bons résultats, les conséquences de l'initiative de l'UDC «contre l'immigration de masse» posent des défis de taille au Domaine des EPF. «Nos établissements ont grandement besoin de professionnels très spécialisés et hautement qualifiés venant de Suisse et de l'étranger», déclare dans le communiqué Fritz Schiesser, président du Conseil des EPF.
Une grande incertitude demeure concernant la participation dès 2017 de la Suisse au programme de recherche européen Horizon 2020. Pour le Conseil des EPF, seule cette coopération permet aux chercheurs suisses d'avoir une influence sur les programmes, de coordonner des projets européens sans restriction et de bénéficier pleinement des subventions de l'Union européenne.