Pour la première fois, les électeurs de Suisse et du Liechtenstein éliront en juin prochain un député à l'Assemblée nationale. Mais les conséquences de cette nouvelle circonscription électorale sur le nombre d'inscrits est impossible à évaluer.

Seule la participation permettra d'obtenir des indications sur ce point, a déclaré le consul général de France à Genève, Bruno Perdu. L'augmentation des inscrits est conforme à la croissance de la communauté à Genève par rapport à 2007.

Plus de 97'600 personnes sont inscrites en Suisse romande, soit 26'000 de plus par rapport à 2007, et près de 18'800 autres en Suisse alémanique, au Tessin et au Liechtenstein, selon la Commission électorale. Parmi eux, plus de 106'000 au total voteront en Suisse et quelque 10'000 autres dans leur commune d'origine en France.

L'organisation du scrutin, tant sur les données que le travail de terrain, a été très importante pour le consulat de Genève, a précisé M. Perdu. Quelque 250 personnes viennent chaque jour au consulat, contre 100 à 150 habituellement. Le scrutin mais aussi le premier renouvellement des passeports biométriques établis il y a dix ans expliquent cette situation, selon le responsable français.

Par ailleurs, les Français de Suisse pourront voter pour la première fois par correspondance et par Internet. Ils devaient se prononcer jusqu'à présent à l'urne ou par procuration.

Le nombre de ressortissants français inscrits en Suisse, la plus grande communauté à l'étranger, atteint 157'000, dont 131'000 pour le consulat de Genève. Mais ils seraient encore beaucoup plus nombreux avec ceux qui ne sont pas annoncés à leur représentation française.

En 2007, plus de 76'000 Français de Suisse pouvaient voter en Suisse pour les élections présidentielle et législatives, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Parmi eux, 47,8 % s'étaient déplacés. Ils avaient plébiscité Nicolas Sarkozy à 57,3 % contre 42,7 % pour Ségolène Royal.