ParlementLes élus face à l'ultimatum américain sur le conflit fiscal
La ministre des Finances, Eveline Widmer-Schlumpf tente de convaincre les partis politiques d'accepter une loi urgente pour régler le conflit fiscal avec les USA.
- par
- Patrick Chuard ,
- Berne
Urs Schwaller (PDC) est pour: «Ma position est claire, nous devons voter cette loi pour permettre aux banques de régler ce problème avec les Etats-Unis. Elles sont responsables de leurs actes», dit le sénateur fribourgeois, chef du groupe PDC aux chambres fédérales.
Antonio Hodgers (Verts) attend pour voir: «Notre groupe n'a pas encore arrêté de position et nous attendons vivement les explications du Conseil fédéral. Mais j'y vais dans un esprit ouvert et collaboratif», dit le conseiller national genevois., chef du groupe Verts aux chambres.
Guy Parmelin (UDC) est opposé à un traitement en urgence: On verra ce que décide le groupe, mais je n'ai pas l'impression que nous suivrons Eveline Widmer-Schlumpf. Mon avis est que ce dossier doit être traité comme les autres en procédure normale, et cela prendre le temps nécessaire, pense le conseiller national vaudois, coprésident du groupe UDC aux chambres.
Le conflit fiscal avec les Etats-Unis provoque un coup d'accélérateur à Berne ce lundi, au moment où s'ouvre la session parlementaire de printemps. Les Etats-Unis donnent trois mois à la Suisse pour accepter un accord sur les banques. Le temps presse. Raison pour laquelle Eveline Widmer-Schlumpf a convoqué les chefs des groupes politiques ce midi, à Berne.
La ministre des Finances demande aux Chambres fédérales d'accepter de traiter en urgence une loi qui doit permettre aux banques de collaborer avec le fisc et la justice américaine. Tout cela, sans connaître le contenu de l'accord.