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PetroplusLes employés de Cressier attendent toujours leurs salaires

Les 260 employés de la raffinerie de Cressier n'ont toujours pas touché leurs salaires de janvier.

La raffinerie de Cressier (NE).

La raffinerie de Cressier (NE).

Reuters

A Cressier, dans le canton de Neuchâtel, les employés de la raffinerie n'ont toujours pas touché leurs salaires. Ils ne pourront être payés qu'une fois la demande de sursis concordataire déposée par Petroplus accordée.

Selon la loi fédérale sur l'assurance-chômage (LACI), les employés ont droit à une indemnité pour insolvabilité, a indiqué le responsable de la Caisse cantonale neuchâteloise d'assurance-chômage Pascal Guillet, revenant sur une information de la radio régionale RTN.

La loi prévoit le paiement des arriérés de salaires, mais seulement une fois que le juge a statué sur la demande de sursis concordataire, précise-t-il. La Caisse cantonale neuchâteloise d'assurance-chômage récolte actuellement les renseignements afin d'intervenir le plus rapidement possible une fois la demande accordée.

Petroplus a annoncé mercredi soir avoir déposé sa demande de sursis concordataire en Suisse, suite à l'échec des négociations avec ses créanciers. La manoeuvre vise à se protéger des créanciers le temps de trouver des solutions.

Si le juge accorde le sursis concordataire, il faudra ensuite désigner un commissaire au sursis. Ce scénario permettrait d'introduire le temps partiel (RHT) sur le site de Cressier.

Rachat improbable

L'avenir de la raffinerie neuchâteloise reste très incertain. Les autorités cantonales croient toujours en un possible rachat. Selon elles, cinq à dix repreneurs sont intéressés, mais aucun nom n'a été dévoilé. Les experts jugent improbable une telle issue.

Un démantèlement du site pourrait coûter selon une fourchette et en fonction de la future affectation du lieu entre 20 et 100 millions de francs, a avancé mardi le conseiller d'Etat neuchâtelois Thierry Grosjean. Un montant à charge de Petroplus sauf si le groupe est mis en faillite.

Petroplus, premier raffineur indépendant en Europe, est en proie à de graves difficultés financières depuis fin décembre. Outre Cressier, le groupe exploite les raffineries de Petit-Couronne, près de Rouen (F), d'Anvers, en Belgique, d'Ingolstadt, en Allemagne et de Coryton, en Angleterre.

Le secteur du raffinage européen est victime d'une surcapacité chronique qui pousse les exploitants à vendre ou fermer les installations.

(ats)

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