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LicenciementsLes employés de Merck Serono repartent au combat

Quelques jours après l'échec de la conciliation avec la direction allemande, les employés de Merck Serono ont annoncé vendredi leur volonté de reprendre la lutte.

Manifestation des employés de Merck Serono au mois de juin.

Manifestation des employés de Merck Serono au mois de juin.

Keystone

Le plan social qui a été proposé "relève de l'insulte et du mépris" et ne concerne que 450 personnes sur les 1500 qui devraient perdre leur emploi d'ici au printemps prochain, selon le syndicat Unia.

Unia et la représentation du personnel de Merck Serono ont expliqué vendredi, lors d'une conférence de presse à Genève, les raisons pour lesquelles les propositions de l'entreprise ont été jugées insuffisantes.

Ils ont notamment relevé qu'aucune avancée n'avait été concrètement réalisée sur des revendications importantes comme l'augmentation de la prime de base, l'inclusion des personnels temporaire et sous-traitant dans le plan social et un traitement équitable pour les démissionnaires.

Seule une partie "infime" des revendications du personnel ont été prises en compte, à savoir une faible revalorisation des indemnités pour les salariés ayant un bas salaire et les employés âgés, ainsi que de maigres indemnités pour les employés externes.

Ces concessions ne représentent qu'une amélioration de 4% du plan social annoncé par l'employeur ou l'équivalent du revenu annuel d'un dirigeant de Merck Serono, "ce qui prouve le peu d'égards porté aux quelque 1500 employés" concernés.

Selon Unia, Merck Serono a réalisé en 2011 un bénéfice de 750 millions de francs. 272 millions ont été distribués aux actionnaires en 2012, ce qui représente une augmentation de 20% des dividendes.

Malgré ces résultats, "la direction a refusé de prendre en compte les alternatives crédibles à la fermeture du site proposées par les employés", et le plan social est "totalement insuffisant". Le syndicat et le personnel vont donc repartir au combat.

(AP)

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