Franc fort: Les entreprises ont dû se diversifier pour faire face

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Franc fortLes entreprises ont dû se diversifier pour faire face

Daniel Küng, directeur de l'organe de promotion des échanges S-GE, estime que des efforts conséquents ont été fournis par les société suisses pour rester compétitives dans un contexte «féroce».

Daniel Küng se félicite des efforts accomplis, mais reste prudent.

Daniel Küng se félicite des efforts accomplis, mais reste prudent.

Keystone

Les entreprises suisses ont accompli un effort de diversification dans le contexte récent du franc très fort, estime Daniel Küng, directeur de l'organe de promotion des échanges S-GE. Ce dernier veut accroître la promotion de la place économique helvétique.

La concurrence entre sites d'implantation est «féroce» au niveau international, relève le directeur de Switzerland Global Enterprise (S-GE), l'ex-Office suisse d'expansion commerciale (Osec), dans une interview parue mardi dans «Le Temps». Surtout que «la situation reste difficile pour toute l'industrie exportatrice.»

«D'autant plus qu'il ne faut pas oublier d'où l'on venait», rappelle Daniel Küng. S'adapter de 1,50 à 1,20 franc par euro de 2008 à 2011 n'avait déjà pas été facile; passer à 1,05 franc a été encore plus difficile, souligne-t-il, après l'abandon le 15 janvier dernier du cours plancher de l'euro par la Banque nationale suisse (BNS).

Saine réaction

Le directeur de S-GE estime par ailleurs que les entreprises ont dans leur ensemble bien réagi au défi posé. «Deux types de stratégies peuvent être observés», complète-t-il. «D'un côté, il y a les sociétés disposant d'une structure internationale avec une présence sur plusieurs sites. Celles-ci ont utilisé toutes les possibilités dont elles disposent pour réorganiser leur production. C'est une forme de délocalisation, effectuée de manière transparente ou cachée.»

De l'autre, beaucoup d'entreprises, plus locales, ont réorganisé leur approvisionnement à l'étranger, afin de diminuer leurs coûts d'achat, explique Daniel Küng. De plus, «il ne faut pas minimiser l'ampleur du choc dans certains secteurs», comme dans l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM).

Au-delà, le directeur de S-GE se réjouit de l'affaiblissement récent du franc suisse, aux alentours de 1,08-1,09 franc pour un euro. Il constate qu'un début de stabilisation s'est fait jour au deuxième trimestre au niveau des commandes. «Les choses devraient commencer à s'améliorer, mais avec un certain décalage.»

(ats)

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