Conflit: Les Etats-Unis vont envoyer 560 militaires en Irak

Publié

ConflitLes Etats-Unis vont envoyer 560 militaires en Irak

Le chef du Pentagone, Ashton Carter, se trouve à Bagdad pour discuter de la campagne antidjihadiste dans le pays.

Le secrétaire américain de la Défense, Ashton Carter, face à des troupes internationales, en Irak.

Le secrétaire américain de la Défense, Ashton Carter, face à des troupes internationales, en Irak.

Archives, Reuters

Le chef du Pentagone Ashton Carter a discuté lundi à Bagdad avec les dirigeants irakiens de la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI). La stratégie visant à reprendre la ville septentrionale de Mossoul a également figuré à l'ordre du jour.

Les Etats-Unis vont envoyer 560 militaires supplémentaires en Irak, a annoncé le secrétaire à la Défense, Ashton Carter. Cet accroissement des effectifs militaires américains portera à plus de 4600 le nombre de militaires américains déployés en Irak, essentiellement pour des missions de formation des troupes irakiennes.

Quatrième visite

Durant sa quatrième visite en Irak depuis sa prise de fonction en février 2015, Ashton Carter a rencontré le Premier ministre Haider Al-Abadi et son homologue Khaled al-Obeidi, alors que les Etats-Unis dirigent une large coalition internationale pour combattre le groupe djihadiste sunnite.

Sa visite survient deux jours après la reprise par les forces irakiennes d'une base aérienne à quelque 60 km au sud de Mossoul, perçue comme une étape cruciale en vue de la bataille pour la reconquête de la deuxième ville du pays tombée aux mains de l'EI en juin 2014.

Campagne anti-EI

Ashton Carter a mis l'accent sur les succès de la campagne anti-EI, plus de deux ans après que ce groupe djihadiste s'est emparé de vastes régions en Irak et en Syrie voisine. Même si les revers subis sur le terrain n'ont pas réduit la capacité de frappe de l'organisation djihadiste qui riposte par des attaques dévastatrices en Irak et ailleurs dans le monde.

Il a notamment commis le 4 juillet un attentat suicide à Bagdad qui a fait près de 300 morts, l'un des plus sanglants qu'ait connu l'Irak depuis l'invasion américaine du pays en 2003.

«Laissez-moi commencer par exprimer mes condoléances et celles des Etats-Unis pour les attaques terroristes ayant visé le peuple irakien ces dernières semaines», a dit Ashton Carter à Haider Al-Abadi lors de leur rencontre. Ces attaques «renforcent encore plus notre détermination à aider à vaincre (l'EI)...» Et «je veux aussi vous féliciter pour la série de succès des forces de sécurité irakiennes» face à l'EI, a ajouté le chef du Pentagone.

Lenteur critiquée

Ashton Carter avait déclaré aux journalistes à bord d'un avion militaire avant son arrivée en Irak qu'il «discuterait avec Haider Al-Abadi et nos commandants sur place des prochaines étapes de la campagne, notamment la reprise de Mossoul». L'objectif ultime, a-t-il ajouté, est «la reprise par les forces de sécurité irakiennes de la totalité du territoire irakien, mais Mossoul en constitue bien sûr la plus grosse partie».

Les Etats-Unis ont déployé environ 4000 militaires en Irak pour assister les forces locales face à l'EI. En Syrie, des centaines de militaires américains ont été dépêchés auprès de groupes rebelles et kurdes, alors que la coalition internationale bombarde les positions djihadistes dans les deux pays.

Ashton Carter et le président américain, Barack Obama, avaient été critiqués pour le lent démarrage de la campagne anti-EI lancée en 2014, particulièrement en Syrie.

(ats)

Ton opinion