HOCKEY SUR GLACE: Les experts jouent la Suisse gagnante

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HOCKEY SUR GLACELes experts jouent la Suisse gagnante

Vincent Praplan, Flavien Conne et John Gobbi livrent leur sentiment avant le quart de finale des Mondiaux contre l’Allemagne, ce jeudi (15h20) à Riga.

Simon Meier
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Simon Meier
Dean Kukan, Nico Hischier, Damien Riat, Nino Niederreiter, Marcel Jenni (entraîneur assistant), Denis Malgin et Michael Forra (de gauche à droite) se sont préparés dans la bonne humeur.

Dean Kukan, Nico Hischier, Damien Riat, Nino Niederreiter, Marcel Jenni (entraîneur assistant), Denis Malgin et Michael Forra (de gauche à droite) se sont préparés dans la bonne humeur.

freshfocus/Claudio Thoma

L’équipe de Suisse affronte l’Allemagne, ce jeudi après-midi (15h20) à Riga, en quart de finale des Mondiaux. C’est le match qui dira si le tournoi est réussi ou raté, face à un adversaire qui rappelle deux récents souvenirs douloureux: éliminations en huitième de finale des JO 2018 (2-1 ap), puis en quart des Mondiaux 2021 (3-2 tab).

Les joueurs de Patrick Fischer, auteurs d’une première phase quasi parfaite, ont l’opportunité de balayer ces déceptions et de décrocher leur sésame pour le dernier carré. Les trois experts que nous avons consultés affichent un optimisme mesuré mais unanime.

Vincent Praplan: «Je pense que ça va le faire»

«C’est vrai qu’il y a eu ces défaites en 2010, 2018 et 2021 (ndlr: il avait participé aux deux dernières). Mais c’est quand même exagéré de parler de malédiction pour la Suisse contre l’Allemagne. Cette affiche, c’est toujours un peu un derby et ça donne en général des matches très serrés. Ce sera important de bien entamer la partie et, si possible, d’ouvrir le score relativement vite. Si on parvient à maîtriser le match et s’installer dans la zone adverse, ce sera bon signe. Et sinon, il faudra trouver un autre moyen de gagner.

imago images / CTK Photo

»Pour la Suisse, il y a toujours une pression un peu particulière de jouer l’Allemagne, parce qu’on sait que si on perd, ça va faire parler. Donc ça peut crisper un peu, surtout face à un adversaire qui se bat très dur, qui ne renonce jamais et dont le jeu ne nous convient pas forcément. Les Allemands ne sont pas les plus techniques, mais ils sont grands, lourds, solides sur leurs patins et compacts devant leur goal. Il faudra rester calme et patient, quoi qu’il arrive, et ne pas trop ouvrir derrière même si c’est serré. J’ai vu presque tous les matches de la Suisse et j’ai un bon feeling. J’ai senti les joueurs très confiants et je pense que ça va le faire sur ce quart de finale - peu importe le score.»

Vincent Praplan, international suisse et attaquant de GE Servette

Flavien Conne: «Un 4 à 2 me conviendrait bien»

«Si je me base sur ce que cette équipe de Suisse a présenté dans le jeu depuis le début du tournoi, je ne peux être que très optimiste avant ce quart de finale. J’ai vu une Suisse qui fait vraiment plaisir, parce qu’elle a su allier le résultat et la manière. Cette sélection possède une belle capacité à gérer le puck, contrôler ses matches - même la victoire contre le Canada n’avait rien à voir avec un exploit isolé qui tombe de nulle part. Cette Suisse a toutes les caractéristiques qui mènent au succès, d’autant plus que je n’ai pas l’impression qu’elle puisse tomber dans l’excès de confiance.

imago sportfotodienst

»L’Allemagne, ça n’est pas juste un bloc défensif qui cherche à résister. Ça reste une bonne équipe avec de très bons éléments sur le plan technique, ça joue au hockey. La Suisse part favorite et doit aborder ce rendez-vous avec confiance, mais il va falloir aborder ce quart de finale avec sérieux. Ce match, c’est celui qui décidera si ces Mondiaux sont réussis ou non. On connaît bien ça et je pense que l’équipe est prête à affronter cette situation, sur le plan mental. Je prévois une victoire, mais il va falloir aller la chercher. Un 4 à 2 me conviendrait bien.»

Flavien Conne, ex-international suisse, entraîneur de juniors au HC Lugano

John Gobbi: «L’une des plus belles opportunités»

«La Suisse s’est montrée extrêmement solide jusqu’ici dans ce tournoi. Mais on sait à quel point c’est toujours compliqué, y compris après une excellente phase préliminaire, de passer aux matches à élimination directe – on l’avait vu l’an passé avec la défaite contre les Etats-Unis. Il faudra d’autant plus se méfier qu’historiquement, l’Allemagne est un adversaire qui ne nous convient pas. Ce quart va devoir se gérer en grande partie dans la tête. La Suisse, en tant que favorite, aura clairement la pression. Mais je la sens capable d’assumer ce statut, avec la maturité qui est la sienne.

imago sportfotodienst

»Cette sélection helvétique est très bien bâtie et se montre performante dans tous les départements du jeu. J’ai même le sentiment qu’elle se trouve devant l’une des plus belles opportunités de son histoire. Tous les ingrédients sont à mes yeux réunis pour pouvoir rêver de ce titre mondial. Mais pour ça, il faut commencer par battre l’Allemagne. Ce sera important de marquer vite, afin de prendre confiance. Il va falloir faire la différence sur la vitesse et la technique, rester maîtres de nos émotions face au défi physique que proposeront les Allemands.»

John Gobbi, ex-international et CEO de Fribourg Gottéron

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