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PhotoLes fans d'Instagram sont en colère

La réaction des utilisateurs d'Instagram, qui vient de se faire racheter par Facebook, a fusé mercredi sur les réseaux sociaux. Certains appellent désormais au boycott de l'application photo.

Pour les 30 millions d'utilisateurs d'Instagram, l'identité de leur application chérie était bien différente de celle de Facebook.

Pour les 30 millions d'utilisateurs d'Instagram, l'identité de leur application chérie était bien différente de celle de Facebook.

Keystone

L'achat d'Instagram par Facebook pour un milliard de dollars ne fait pas que des heureux. Certains fans de l'application photo ne cachaient pas leur colère mercredi de voir leur site favori dévoré par le géant de la socialisation en ligne.

Sur Twitter, certains adeptes de cette application qui permet de diffuser des photos au look vintage décrivaient Facebook comme une entreprise monstrueuse, piétinant sans vergogne une poignée de créatifs sans défense.

«Je pense qu'il est temps pour moi de supprimer mon application Instagram avant que Facebook ne la ruine» écrivait sur Twitter un certain Charlie Robinson. «Le gentil Facebook vient d'acheter Instagram. Encore quelque chose à supprimer», maugréait à l'unisson Jay El Nino Garcia dans un autre tweet.

Selon des analystes de Crimson Hexagon, société qui étudie les contenus des réseaux sociaux, 12% seulement des 201'000 mentions du rachat sur Twitter y étaient positives. 10% faisaient part de leur «dégoût» vis à vis de Facebook, et 10% promettaient de quitter Instagram.

Un peu d'espace pour respirer

Extrêmement populaire, Facebook a la même mission de base qu'Instagram - encourager les gens à construire des réseaux pour partager leur vie. Mais pour les 30 millions d'utilisateurs d'Instagram, l'identité de leur application chérie était bien différente de celle du géant des réseaux sociaux.

Le logiciel permet de prendre des photos depuis son téléphone portable, de les retoucher avec une série de filtres leur donnant le plus souvent un aspect «rétro», puis de les mettre en ligne. A l'inverse de Facebook, Instagram n'a pas de publicité. Et ses utilisateurs ne craignaient pas de voir leurs détails personnels revendus à des annonceurs.

«Cela permettait aux utilisateurs d'empiéter doucement sur la ligne entre privé et public, et cela donnait un peu d'espace pour respirer face à l'omniprésence de Facebook. Voir cela disparaître est vécu comme un perte», a écrit Jenna Wortham sur le blog du «New York Times» consacré aux technologies.

«Une photo vaut 1000 mots»

Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg a pourtant cherché à rassurer les irréductibles d'Instagram. Sur sa page Facebook, il a précisé que ses utilisateurs pourraient conserver leurs photos en dehors de Facebook, et garder également à part leurs «followers».

«Il nous faut conserver et construire sur les forces d'Instagram, plutôt que de simplement chercher à tout intégrer à Facebook,» a-t- il dit. Sa décision était saluée sur son site par plus de 140'000 «j'aime». «Bravo», super décision», ont écrit certains fans.

Mais d'autres refusaient de s'y faire. «Une photo vaut 1000 mots», a écrit un certain Peter RonPaul Kallman, en barrant «mille mots», et en le remplaçant par «un milliard de dollars».

(AFP)

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