ColombieLes Farc dénoncent la présence de «paramilitaires»
L'une des zones où la guérilla doit déposer les armes serait occupée par un groupe armé.
Les Farc ont dénoncé samedi la présence de «paramilitaires». Ces derniers seraient déployés dans l'une des 27 zones de Colombie où les guérilleros doivent se regrouper pour y déposer les armes, selon les termes de l'accord de paix conclu avec le gouvernement.
Selon un communiqué des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), «la présence d'un groupe de paramilitaires, des 'Urabenos', est attestée dans le département de Guaviare (sud)», à proximité de l'endroit où des membres de la guérilla se regroupent avant de se rendre dans l'une des zones prévues par l'accord.
«Cette situation menace gravement la tranquillité des communautés de toute la région», tout comme la mise en place de l'accord dans le secteur de San Miguel, ont précisé les Farc. «Selon des informations recueillies dans la région», une soixantaine d'hommes se sont déployés dans ce secteur pour y recenser les passages, entrées et sorties, poursuivent les Farc.
Criminialité organisée
«El clan des Golfo», appelé auparavant les Urabenos, est le principal groupe criminel de Colombie, ayant pour origine des dissidents des groupes paramilitaires qui se sont massivement démobilisés entre 2003 et 2006.
Les Farc continuent de les qualifier de paramilitaires, même si les autorités colombiennes les considèrent comme relevant de la criminalité organisée.
Le gouvernement du président Juan Manuel Santos et les Farc ont signé le 24 novembre un accord de paix renégocié, après le rejet par référendum le 2 octobre du texte d'origine qui avait été signé une semaine plus tôt. Ratifié cette fois par le Congrès, le texte prévoit le désarmement des Farc et leur transformation en mouvement politique.