MossoulLes forces irakiennes repartent à l'offensive
L'armée s'est attaquée à la périphérie orientale afin d'encercler la ville aux mains des combattants du groupe EI.
Les forces spéciales irakiennes n'avaient lundi plus qu'un seul village à capturer pour reprendre position à la périphérie est de Mossoul. Le bastion du groupe Etat islamique (EI) est désormais sous pression de tous les côtés.
Les forces spéciales irakiennes n'ont cependant pas encore mis le pied dans l'agglomération de Mossoul, a indiqué lundi un responsable militaire irakien en démentant des informations faisant état d'une telle percée. «Nos forces sont dans le village de Gogjali, à 2,5 km de là», a expliqué un commandant des forces d'élite du contre-terrorisme (CTS).
Gogjali, était avec le village de Bazwaya, l'une des deux cibles fixées lundi aux unités spéciales du service de contre-terrorisme (CTS), qui avancent depuis l'est et la ville de Bartalla.
Appui aérien
Au cours du week-end, l'armée irakienne et les forces de sécurité déployées sur le front Sud ont gagné du terrain avec l'appui aérien et terrestre de la coalition internationale. La neuvième division blindée s'est emparée de la localité d'Ali Rach, située à sept kilomètres au sud-est de la ville, selon un communiqué militaire.
Des unités paramilitaires dominées par des milices chiites viennent par ailleurs de lancer une offensive à l'ouest pour priver les djihadistes de leur liberté de mouvement entre Mossoul et la frontière syrienne. Sur le front Nord de l'offensive, où sont également engagés les peshmergas kurdes, cinq villages ont été pris dans la matinée, selon un autre communiqué militaire.
Une fois en position autour de Mossoul, les forces irakiennes devraient ensuite entamer un siège et tenter d'ouvrir des couloirs sécurisés pour faciliter la fuite des habitants.
1,5 million d'habitants pris au piège
L'offensive sur Mossoul, qui est de loin la plus grande ville tenue par les djihadistes de l'organisation Etat islamique (EI), est entrée ce lundi dans sa troisième semaine. Selon les estimations américaines, 3'000 à 3'500 djihadistes sont retranchés dans l'agglomération.
On estime à 1,5 million le nombre d'habitants qui sont toujours pris au piège dans la ville. Les Nations unies redoutent une crise humanitaire et un exode de réfugiés à mesure que les affrontements se rapprocheront de la ville.