RadicalLes grévistes du Climat passent de la banque à l'armée
Le mouvement écologiste appelle à boycotter l'armée tant qu'elle ne change pas en profondeur... ou n'est pas supprimée. Un appel qui sera peu entendu vu les risques, reconnaît déjà le mouvement.
- par
- lematin.ch

L'année dernière, le mouvement de la Grève du Climat Vaud avait investi les locaux d'UBS à Lausanne. Après les banques, c'est l'armée, ses chars et ses avions, qui sont dans son viseur.
«Avec détermination». Telle est la conclusion d'un communiqué publié lundi par le mouvement de la Grève du Climat de Vaud et Genève. Cette organisation, qui s'est déjà fait remarquer pour ses actions de protestation contre les banques et leurs investissements, a trouvé une nouvelle cible: l'armée. Il appelle les jeunes et moins jeunes à la boycotter et à former les rangs d'une nouvelle génération d'objecteurs de conscience climatiques.
L'armée «modifiée ou supprimée»
Le ton du communiqué est pour le moins décidé: «Par éthique, morale, responsabilité écologique et sociale, nous ne consentons pas à payer la taxe, ni à aller au service militaire. Nous n'acceptons pas de donner de l'argent et du temps à une institution qui est inutile et nuisible face aux enjeux actuels, telles que les crises sociales et environnementales. Nous exigeons que l'armée soit radicalement modifiée ou soit supprimée.»
Il faut être prêt à payer le prix fort
La Grève du Climat prône donc le refus de payer la taxe militaire, le refus de répondre aux convocations de l'armée ou le choix d'un service civil dans tous les cas. Toutefois, le mouvement est conscient que le nombre de personnes qui rejoindra ce boycott sera faible: «car les risques encourus peuvent potentiellement être élevés.... Participer à cette grève militaire nécessite une forte volonté de défendre ces idées au prix potentiel de sa liberté.»