SuisseLes hôpitaux tirent un bilan positif des forfaits par cas
Les hôpitaux suisses se déclarent satisfaits un an et demi après l'introduction des forfaits par cas. Ils maîtrisent les coûts et la facturation se déroule sans problème technique.

Le nouveau financement hospitalier SwissDRG a été introduit le 1er janvier 2012. Désormais, ce ne sont plus les hôpitaux qui sont financés mais leurs prestations aux patients.
Les cas hautement spécialisés et complexes ne sont ainsi pas entièrement couverts par le nouveau système de financement des séjours hospitaliers SwissDRG. Ils sont encore déficitaires, a souligné Werner Kübler, directeur de l'Hôpital universitaire de Bâle. «Il est impératif d'améliorer rapidement la différenciation des cas au sein du système SwissDRG.»
De nouveaux groupes de cas doivent être ajoutés au modèle. La solution aux cas complexes et très spécialisés pourrait aussi être apportée par des rémunérations supplémentaires. Les hôpitaux pédiatriques sont par exemple concernés et nécessitent une structure tarifaire plus détaillée.
Taux trop bas
H demande en outre que la part destinée au financement des investissements soit augmentée. Ceux-ci sont couverts par un taux ajouté au prix de base. Ce dernier se compose entre autres des frais de la table d'opération, des appareils, des médicaments et des bâtiments.
Situés aujourd'hui à 9-10% des prix de base, ces taux empêchent les hôpitaux et cliniques d'investir durablement dans les infrastructures et les nouvelles technologies. Ils doivent être rehaussés entre 14 et 16%, estime Charles Favre, président de H .
Monsieur Prix épinglé
L'organisation faîtière exprime également son mécontentement à l'égard du Surveillant des prix. Celui-ci opère souvent des comparaisons qui ne se réfèrent pas à des coûts hospitaliers réels, mais à des valeurs qu'il a lui-même corrigées artificiellement vers le bas. Les critères sur lesquels M. Prix se fonde sont en outre obsolètes, déplore l'organisation.
Dans le nouveau système, les patients sont déplacés plus tôt vers les établissements de réadaptation, sans qu'il ait été fait état de sorties prématurées. SwissDRG incite toutefois les assureurs à maintenir les patients le plus longtemps possible à l'hôpital en plaçant des obstacles administratifs à leur transfert, regrette Matthias Mülheim, vice-président de H .
Nouvel instrument
La faîtière des hôpitaux a mis au point un moniteur pour évaluer les prestations hospitalières. Publié sur internet, ce nouvel instrument repose sur 64 graphiques assortis d'explications en trois langues. Il propose entre autres des chiffres actualisés sur les prestations et la qualité du service.
D'après ce document, les hôpitaux ont gagné en efficacité: ils soignent plus de patients, plus rapidement. Ces derniers se montrent satisfaits, attribuant la note 9, sur une échelle de 1 à 10, pour le traitement et l'information reçus.
H souligne la maîtrise exercée sur les dépenses. Les montants à la charge de l'assurance obligatoire des soins (AOS) pour les traitements stationnaires ont augmenté de 1,3% en 2012.
Plus de transparence
Le nouveau financement hospitalier SwissDRG a été introduit le 1er janvier 2012. Désormais, ce ne sont plus les hôpitaux qui sont financés mais leurs prestations aux patients. La qualité de la prise en charge doit ainsi pouvoir être comparée de façon transparente.
Ce modèle définit une nouvelle répartition des coûts entre les cantons et les assureurs maladie. Les premiers doivent en couvrir 55% et les seconds 45% au maximum.
La dernière version remaniée de SwissDRG doit être adoptée le 30 mai par le conseil d'administration de SwissDRG SA. Elle sera ensuite soumise au Conseil fédéral pour approbation.