Parlement: Les jeunes mères devront être traitées comme les soldats

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ParlementLes jeunes mères devront être traitées comme les soldats

Le National a soutenu mercredi une motion du Conseil des États qui demandait les mêmes APG pour les femmes en congé maternité que les soldats qui font leur service militaire.

Christine Talos
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Christine Talos
Les mamans en congé maternité devraient bientôt recevoir les mêmes allocations que les soldats.

Les mamans en congé maternité devraient bientôt recevoir les mêmes allocations que les soldats.

AFP

Le Conseil fédéral devra mettre le service militaire et la maternité sur le même pied en matière d’allocations pertes de gain (APG). En effet, le National a accepté mercredi par 95 voix à 77 une motion de la sénatrice Eva Herzog (PS/BS) qui voulait corriger l’inégalité de traitement actuelle. Une motion acceptée par la Chambre des cantons en décembre dernier alors qu’elle avait refusé de justesse une motion semblable du National en juin 2022.

Pour rappel, aujourd’hui, les femmes qui sont en congé maternité touchent au maximum 196 francs par jour, alors que celles et ceux qui font un service militaire ou civil peuvent toucher 245 francs. Par conséquent, Eva Herzog proposait de corriger le tir, soit en relevant le montant des APG des mères au même niveau que celles des soldats, soit en fixant un même montant – entre 196 et 245 francs – pour tout le monde, de telle manière que le tout ne coûte pas plus cher aux APG qu’aujourd’hui.

Inégalité injustifiée

La majorité de la commission est d’avis que cette inégalité de traitement est injustifiée et qu’il faut y mettre fin, a rappelé Benjamin Roduit (Centre/VS). Une minorité, emmenée par le PLR et l’UDC, proposait elle de rejeter la motion. Elle rappelait que relever les APG des mères au niveau de celles des soldats risquait de coûter cher au système qui doit déjà absorber le congé paternité ou celui des parents d’enfants gravement malades.

«Le Conseil fédéral reconnaît la nécessité d’agir mais les solutions ne sont pas satisfaisantes», a tenté d’opposer le ministre de la Santé, Alain Berset. La 2e solution est irréalisable, selon lui tandis que la première engendrerait des coûts de 250 millions par an, a-t-il expliqué. Il a rappelé qu’une révision de la loi sur les APG était en cours et que l’égalité de traitement y serait examinée. «Il faut nous laisser être un peu plus créatifs. De toute façon, un projet sera mis en consultation et reviendra au Parlement», a-t-il tenté. En vain.

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