FOOTBALL«Les joueurs ne doivent pas avoir peur d'aller en finale!»
Les anciens vainqueurs de la Coupe avec le FC Sion sont tous d'accord : les joueurs valaisans ne doivent pas entrer dans leur demi-finale à Zurich avec la peur d'être les premiers à perdre la finale.
- par
- Stéphane Combe

Moussa Konaté, Vanins et Carlitos (de g. à droite).
La peur d'aller en finale. Ou plutôt de la perdre. Ce sentiment, tous les Valaisans l'ont vécu un jour lorsque l'on parle de Coupe de Suisse. C'est que la fierté est immense et le palmarès reconnu au-delà des frontières de l'Helvétie : Sion et la finale de Coupe, c'est 12 victoires en 12 participations. Mystérieux. Hasard pour certains, mythique pour d'autres.
Du coup, lorsque la possibilité existe de devoir affronter le FC Bâle en finale le 7 juin prochain, à Bâle qui plus est, cela vaut-il vraiment la peine de s'infliger deux mois de tension extrême ? Deux mois à espérer que l'impensable restera au stade des cogitations les plus cauchemardesques ?
«A l'époque, lorsque j'ai gagné la 6e, 7e et 8e finale avec Sion, on ne se disait pas qu'il valait mieux perdre en demi-finale. Pour tout joueur, cela reste exceptionnel de vivre une finale et chacun veut y arriver», explique Johann Lonfat, qui compléta encore son palmarès en Coupe de Suisse avec Servette (en 2001). «Je ne veux donc pas croire que les joueurs aient la moindre appréhension avant la demi-finale, où ils partiront favoris.»
«La Coupe, c'est différent de tout»
«Aujourd'hui, Bâle est devenu l'adversaire le plus compliqué et donc la perspective d'une finale contre eux et chez eux peut poser problème », confirme Blaise Piffaretti, lui aussi quadruple vainqueur du trophée. « Mais la Coupe reste la Coupe et même à Bâle, Sion aurait toutes ses chances en finale.»
Yvan Quentin partage l'analyse. «Les joueurs sont à Zurich pour passer en finale, ça ne fait pas le moindre doute. Il faut garder à l'esprit que la Coupe, c'est différent de tout. Bâle ou une autre équipe peut être dans un mauvais jour et tout peut se passer!»
«On ne peut pas avoir peur de se qualifier pour la finale. La seule peur, c'est celle d'échouer dans le dernier carré», insiste de son côté Alain Gaspoz . «Quand on arrive à ce stade-là, on veut absolument gagner. En plus cette année c'est le bicentenaire de l'entrée du Valais dans la Confédération, il y a le symbole de la 13e étoile, et le fait que la Coupe reste le meilleur moyen pour Sion d'accrocher l'Europe et de sauver sa saison.»
Un objectif qui suffira à lui tout seul pour mettre la pression nécessaire sur l'équipe. Car sans finale de Coupe, la fin de saison du FC Sion n'aura clairement pas la même saveur.