BerneLes manifestants libèrent une partie de la place pour le marché
Pour ne pas empêcher la tenue du marché traditionnel sur la place Fédérale, les militants du climat ont décidé de lui faire un peu de place.
- par
- Eric Felley
Certaines infrastructures sont démontées pour faire place aux maraîchers demain matin. Mais les manifestants du climat n’ont pas dit leur dernier mot pour cette semaine.
Durant l’après-midi, la tension était palpable à Berne, où quelques centaines de manifestants pour le climat ont pris possession de la place Fédérale dès le matin pour y installer un campement destiné à durer jusqu’à vendredi. Le règlement de la Ville de Berne interdit en réalité toute manifestation sur la place Fédérale durant les sessions, et ce depuis 1925… Mais l’effet de surprise des mouvements pour le climat a mis les autorités de la ville devant le fait accompli. La place a été complètement envahie avec de multiples tentes, des toilettes mobiles et des infrastructures en dur, dont une cantine.
Le Parlement, par la voix de la présidence des deux conseils, a demandé en milieu de journée à ce que ce règlement soit appliqué le plus rapidement possible, autrement dit que la place soit libérée de ses occupants. Mais cela paraît plus facile à dire qu’à faire. Le président de la Ville de Berne, l’écologiste Alec von Graffenried, ancien parlementaire, veut trouver avant tout un compromis. De sources concordantes, les militants ont décidé de libérer une partie de la place afin que le marché du mardi puisse se tenir. En effet, chaque mardi, selon une tradition séculaire, les maraîchers des environs de Berne viennent vendre leurs produits devant le Palais fédéral.
Une solution a donc été trouvée pour mardi. Sera-ce suffisant pour calmer certains parlementaires qui réclament que la police fasse le ménage sur la place? Ce n’est pas certain et les risques de provocation ne sont pas exclus à Berne, où l’occupation illégale de la place Fédérale pourrait donner des idées à d’autres.