Hockey sur glaceLes maux du CP Berne exposés au grand jour
Berne n’est pas lanterne rouge par hasard. Face à FR Gottéron (défaite 5-6), les Ours ont donné une explication supplémentaire à cette 12e place.
- par
- Grégory Beaud, Berne

On peut voir la situation de deux manières. D’un côté, ce match totalement fou, Berne ne l’aurait probablement pas perdu avec 16’000 spectateurs dans les estrades. La furia de la PostFinance Arena aurait finit le travail face à une équipe de FR Gottéron qui aurait finit de se liquéfier. Après avoir mené 2-5, les Dragons ont vu les joueurs locaux revenir à 5-5 en fin de match. En temps normal, ce match n’aurait jamais échappé au puissant SCB. Et pourtant, Julien Sprunger n’a eu besoin que de quelques secondes pour redonner un avantage décisif à ses couleurs.
D’un autre côté, les joueur de la capitale peuvent également se montrer satisfaits de ne pas avoir à subir la pression inhérente au plus grand public d’Europe. Cette crise profonde que vit le club bernois aurait de quoi donner de sévères acouphènes à Roman Untersander & Cie. Certes, Berne a montré des signes de vie face à FR Gottéron. Mais il faudrait être bien optimiste pour parler d’un esprit de révolte. Tout juste les hommes de Mario Kogler ont évité d’être ridicules alors qu’ils en prenaient joyeusement le chemin après le 2-5 de Sandro Schmid (42e).
Gardien fébrile
Lors de ce match, les Bernois ont finalement fait étalage d’une fébrilité digne de la lanterne rouge. Le gardien Philip Wüthrich, s’il n’a pas été franchement aidé par ses coéquipiers, n’a semblé faire aucun arrêt propre de la soirée. Pire, il a engagé sa responsabilité sur plusieurs buts adverses. Lorsqu’une équipe tente de sortir la tête de l’eau, il est obligatoire de pouvoir compter sur un gardien solide. Le jeune (et pourtant très talentueux) portier n’a pas encore les épaules et cela s’est vu face à un Julien Sprunger déchaîné auteur d’un triplé.
Des leaders? Où ça?
Wüthrich n’est évidemment pas l’unique raison de cette nouvelle défaite, la quinzième en 21 matches. Bien au contraire, d’ailleurs. Hormis peut-être Ted Brithen, quel leader a tenu son rôle jeudi soir? La réponse est dans la question: aucun.
Le résumé de la rencontre en images.
Dans son malheur, Berne a tout de même une chance. Avec une dizaine de matches de moins que ses adversaires, le club de la capitale a encore le droit d’espérer quitter cette dernière place tôt ou tard. Encore faudra-t-il montrer autre chose que lors de cette défaite face aux Dragons qui n’ont pas été brillants mais qui se sont tout de même logiquement imposés. Mais, on l’a déjà dit, du côté de FR Gottéron, peu importe la question, la réponse est toujours Julien Sprunger. Berne, pour sa part, se pose beaucoup de questions mais ne donne finalement pas la moindre réponse.