Devises: Les nouvelles sont mauvaises, le franc grimpe

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DevisesLes nouvelles sont mauvaises, le franc grimpe

La série de mauvaises statistiques macroéconomiques incite les investisseurs à rechercher des valeurs considérées comme sûres, à l'image du franc suisse.

Le franc suisse jouit plus que jamais de son statut de valeur refuge.

Le franc suisse jouit plus que jamais de son statut de valeur refuge.

Keystone

Le franc se renforçait mercredi après-midi face aux monnaies de ses principaux partenaires commerciaux, la zone euro et les Etats-Unis. La série de mauvaises statistiques macroéconomiques incitait les investisseurs à rechercher des valeurs considérées comme sûres.

A 15h50, la devise helvétique s'échangeait à 1,0868 franc pour un euro, contre 1,0910 EUR/CHF la veille au soir. Face au billet vert, le franc se renforçait à 0,9722 franc pour un dollar, après 0,978 USD/CHF mardi soir.

La série de mauvaises statistiques conjoncturelles minait le moral des intervenants. La croissance économique en zone euro a ainsi ralenti au deuxième trimestre à 0,2%, contre 0,4% au partiel précédent.

Les bons du Trésor inquiètent

L'Allemagne a quant à elle vu son activité économique reculer au deuxième trimestre, ravivant les craintes de récession. Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie européenne s'est contracté de 0,1% par rapport au trimestre précédent.

En Chine, la production industrielle a fortement ralenti en juillet, son taux de croissance tombant à 4,8% sur un an, sa plus faible progression en 17 ans.

Le renchérissement du franc, difficile à supporter pour les exportateurs suisses, fait suite «à la publication de faibles données (économiques) soulignant les vents contraires auxquels fait face la conjoncture mondiale», a estimé Ricardo Evangelista, économiste chez Activtrades.

«Ces chiffres illustrent l'impact du litige commercial qui génère des craintes sur le marché», a-t-il ajouté. M. Evangelista a également pointé du doigt l'inversion de la courbe des taux entre les bons du Trésor américains à deux et dix ans, «qui n'a plus été vue depuis 2007 et qui est généralement interprétée comme un signe précurseur de récession».

(ats)

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