Nucléaire iranien: Les Occidentaux augmentent la pression sur Téhéran

Publié

Nucléaire iranienLes Occidentaux augmentent la pression sur Téhéran

Les puissances occidentales ont augmenté dimanche la pression sur l'Iran. Elles ont souligné qu'il était «temps de conclure» l'interminable négociation sur le nucléaire iranien.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a clairement martelé dimanche que l'heure de vérité avait sonné.(Dimanche 5 juillet 2015)

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a clairement martelé dimanche que l'heure de vérité avait sonné.(Dimanche 5 juillet 2015)

Reuters

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a clairement martelé dimanche que l'heure de vérité avait sonné. «Il est maintenant temps de voir si nous pouvons ou pas conclure un accord», a-t-il dit devant les journalistes, ajoutant qu'à ce jour l'issue des pourparlers était toujours ouverte.

«Toutes les cartes sont sur la table. La question principale est de savoir si les Iraniens vont accepter de prendre des engagements clairs», a abondé le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, de retour dans la capitale autrichienne dimanche soir.

Engagées il y a des années, mais réellement lancées en septembre 2013, les négociations destinées à garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales devaient initialement se conclure pour la date butoir du 30 juin.

«Nous sommes très proches»

En raison de l'enjeu - tenter de clore un dossier qui empoisonne les relations internationales depuis plus de douze ans -, les différentes parties se sont donné jusqu'au mardi 7 juillet pour aboutir.

«Le moment est venu», a elle aussi estimé Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne à son arrivée à Vienne dimanche après-midi. «Nous sommes très proches» d'un accord, a-t-elle jugé. «Maintenant, il s'agit de voir si la volonté politique va se traduire en décisions politiques», a-t-elle cependant nuancé.

A l'exception du Chinois Wang Yi, l'ensemble des autres ministres du P5 1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Chine, France et Allemagne), qui ont fait des allers-retours dans la capitale autrichienne depuis neuf jours, devaient être présents dès dimanche soir à Vienne pour les dernières heures de négociations.

L'Iran et les grandes puissances essayent de résoudre depuis des mois une équation simple dans son principe, mais affreusement complexe dans les détails: comment placer sous contrôle international le programme nucléaire iranien, en échange d'une levée de sanctions contre Téhéran.

Vingt pages et cinq annexes

Aux termes de l'accord recherché, Téhéran accepterait de réduire et de placer son programme nucléaire sous étroit contrôle international, en échange d'une levée des sanctions qui étranglent son économie depuis une décennie. Les experts et diplomates planchent jour et nuit sur «un texte de 20 pages avec 5 annexes, au entre 70 et 80 pages», selon le négociateur iranien Abbas Araghchi.

Objectif: présenter aux ministres un projet aussi précis et consensuel que possible, afin de laisser les politiques faire les derniers arbitrages et tenter de trancher les noeuds les plus durs de cette négociation sans précédent.

Les points les plus durs de la négociation sont connus depuis des mois: combien de temps le programme nucléaire iranien sera-t-il bridé, quelles seront les modalités et le périmètre des inspections internationales, et à quel rythme tomberont les sanctions qui étranglent l'économie iranienne depuis une décennie.

(ats)

Ton opinion