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Elections fédéralesLes partis du centre-droit pourraient se rapprocher

Après leurs mauvais scores de dimanche, Vert'libéraux et PBD souhaitent collaborer davantage sans préciser encore comment.

Martin Baümle, président des Vert'libéraux (à gauche de la présentatrice) et Martin Landolt, président du PBD (à gauche du présentateur) vont-ils s'allier?

Martin Baümle, président des Vert'libéraux (à gauche de la présentatrice) et Martin Landolt, président du PBD (à gauche du présentateur) vont-ils s'allier?

Keystone

Ebranlés par leurs pertes de dimanche, les partis du centre-droit, le PBD et le PVL resserrent les rangs. Ils veulent plus de collaboration, mais restent évasifs sur la forme qu'elle prendrait. Pour le moment, chacun garderait son groupe parlementaire.

Les Vert'libéraux sont les plus clairs. Le parti, qui compte désormais sept conseillers nationaux (12 la législature précédente), veut conserver son groupe. «Garder notre indépendance est important», a déclaré à l'ats la Zurichoise Tiana Moser, cheffe du groupe.

Du côté du PBD, la porte reste davantage ouverte aux spéculations. Avec sept députés, soit deux de moins qu'en 2011, le parti a la force nécessaire (au moins 5 élus) pour garder son propre groupe parlementaire, remarque sa cheffe, la Zurichoise Rosmarie Quadranti, sans en dire plus.

Rester unis

«Les résultats d'hier indiquent que les électeurs ne veulent plus de centre éclaté. Nous devons donc à présent trouver un terrain d'entente», a déclaré son collègue de parti, le Bernois Hans Grunder, à la Basler Zeitung.

«Le centre doit rester uni: nous avons quatre ans pour montrer qu'on en a besoin», a ajouté Rosmarie Quadranti. «On va chercher une collaboration avec le centre, mais nous ne savons pas encore quelle forme elle prendra», a renchéri Tiana Moser.

Fusion

Une collaboration, voire une fusion entre les groupes PDC et PBD, est souvent revenue sur le tapis depuis la percée de ce dernier en 2011. Mais à chaque fois, l'idée d'une union entre les deux formations politiques a été repoussée. En octobre 2014, le PBD avait mis fin à l'idée d'un groupe commun.

Ses membres voulaient pouvoir mieux profiler ainsi le parti. Certaines sections cantonales, dont les Grisons, fief d'Eveline Widmer-Schlumpf, ne se reconnaissent pas dans ce projet national uniformisé.

Une des clefs de la réunion du centre rester la position de sa principale formation, le PDC. Les intentions actuelles des démocrates-chrétiens ne sont toutefois pas encore connues.

Election controversée

A gauche, le PS devra trouver un ou une remplaçant(e) à Andy Tschümperlin, chef déchu du groupe. Le parti part du principe que le Schwyzois restera jusqu'à fin novembre, mais aucun calendrier n'a encore été arrêté, a précisé Flavia Wasserfallen, co-secrétaire générale du groupe socialiste.

La dernière désignation du président du groupe parlementaire socialiste avait été agitée. Andy Tschümperlin ne s'était imposé qu'à deux voix près face à la Zurichoise Jacqueline Fehr qui, elle, ne s'est pas représentée au Conseil national.

Le PLR devra lui aussi se choisir un nouveau président de groupe pour succéder à Gabi Huber. Le Tessinois Ignazio Cassis, le Bernois Christian Wasserfallen et le Zurichois Beat Walti ont déjà déposé leur candidature. Les éventuels autres candidats ont jusqu'à mi-novembre pour le faire, a précisé à l'ats le secrétaire général Samuel Lanz. L'élection aura lieu fin novembre.

La place des nouveaux

Le nouveau conseiller national neuchâtelois Denis de la Reussille, seul représentant du parti POP au Parlement, doit rejoindre un groupe existant, soit celui des Verts, soit celui du PS. Il doit cependant encore en discuter avec son parti, ainsi qu'avec les deux groupes concernés. La décision ne tombera pas avant la fin de la semaine.

Le libéral de Bâle-Ville Christoph Eymann rejoindra lui le groupe du PLR. Même s'il s'agit du dernier canton où libéraux et radicaux n'ont pas fusionné, leurs listes étaient apparentées.

Présence en commission

L'intérêt de constituer un groupe est notamment de pouvoir siéger dans les commissions. Les élus qui y participent peuvent s'impliquer dans le traitement des dossiers et avoir accès à des informations importantes.

La méthode de calcul de répartition des sièges, identique à celle utilisée pour l'élection de la Chambre du peuple, tend à privilégier les grands groupes.

La distribution ne se fait pas pour chaque commission séparément mais pour l'ensemble des 275 sièges des 11 commissions permanentes. Un groupe doit atteindre à peu près 8 membres pour s'assurer de siéger dans chaque commission.

Les neuf sièges de la commission de l'immunité sont distribués séparément. Un groupe doit compter plus de 18 membres pour prétendre y être représenté.

(ats)

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