Elle fête ses 60 ans, et fait l'objet d'une série limitée, numérotée, de 60 exemplaires. Si vous êtes fan des petites citadines au look un brin rétro, la Fiat 500 est pour vous. Bicolore, frappée du logo des années cinquante, mais dotée de la climatisation, d'un navigateur et de l'aide au parcage, elle a tout pour séduire les Suisses, y compris le fait qu'elle carbure à l'essence. «Les gens ne sont pas encore tous prêts à passer à la voiture hybride ou électrique, analyse Roberto Catinelli, responsable produits pour Fiat Suisse. Les voitures à essence sont aussi moins chères.» La Fiat 500 est du reste leader sur le marché suisse pour le segment A (petites voitures d'entrée de gamme), avec plus de 3000 exemplaires écoulés en 2016, et la Panda, dont une version au biométhane est présentée à Genève, se hisse sur la troisième place du podium.

En Suisse, pays qui ne bénéficie d'aucune incitation publique à l'achat d'une voiture verte, les électriques coûtent en effet encore de 20% à 30% plus cher. Le parc des véhicules émet d'ailleurs des quantités de CO2 supérieures au reste de l'Europe. En 2015, les voitures neuves importées dégageaient 135 g CO2/km, loin de la barre des 130 gr fixée par la Confédération pour le 31 décembre de cette année-là. Le défi est de taille pour répondre aux normes de 95 gr, qui entreront en vigueur dès 2020. Précisons que chaque voiture ne sera pas tenue de remplir cette condition, mais que c'est l'ensemble du parc véhicule d'un constructeur qui devra avoir une moyenne de 95 gr de CO2. Comme, en Suisse, ce sont les importateurs qui sont taxés en cas de dépassement, et non les particuliers, les constructeurs ont tout intérêt à mettre les bouchées doubles sur tous les fronts, y compris celui des carburants traditionnels.

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