Crise au FNLes phrases assassines de Le Pen à propos de sa fille Marine
Le cofondateur du Front National a lâché des propos violents à propos de la présidente actuelle du parti, ce mardi matin sur Europe 1. Démonstration.
- par
- Laurent Siebenmann
Suspendu hier du Front National (FN), Jean-Marie Le Pen s'est lâché mardi matin sur les ondes d'Europe 1 dont il était l'invité.
C'est à un festival de petites phrases assassines que s'est livré le co-fondateur du parti d'extrême-droite, se lâchant à propos de sa fille, Marine, actuelle présidente du FN:« Je dois dire que j'ai honte que la présidente du Front national porte mon nom, et je souhaiterais d'ailleurs qu'elle le perde le plus rapidement possible».
Enfonçant le clou, Jean-Marie Le Pen a proposé à sa fille de «rapidement se marier avec son concubin (N.d.l.r.: Louis Aliot, compagne de Marine Le Pen et vice-président du Front National), soit peut-être avec Monsieur Philippot ou avec quelqu'un d'autre».
«Je ne veux plus qu'elle s'appelle Le Pen»
Manifestement hors de lui, le politicien âgé de 86 ans a ensuite ajouté: «Je ne souhaite pas que la présidente du Front national s'appelle Le Pen. Qu'elle fasse campagne sous le nom de Marine Aliot, ou Marine Philippot, puisqu'elle traite son père et le président du Front national de façon absolument scandaleuse».
Le journaliste Thomas Sotto, toujours sur Europe 1 ce matin, a ensuite voulu savoir si Jean-Marie Le Pen répudiait Marine, comme il l'avait fait avec son autre fille Marie-Caroline dans les années 1990. La réponse est cinglante: «Tout à fait, je ne me reconnais pas de liens avec quelqu'un qui me trahit de manière aussi scandaleuse».
Jean-Marie Le Pen s'est dit également opposé «pour l'instant» à une victoire à l'Elysée de sa fille Marine.
«Si de tels principes moraux devaient présider à l'Etat français, ce serait scandaleux», après sa «trahison» à son égard, déclare l'eurodéputé. Souhaite-t-il sa victoire en 2017? «Pour l'instant, non» car il juge Marine «un peu pire» que l'UMP et le PS, «parce que l'adversaire vous combat de face, là il vous combat de dos».
Marine Le Pen n'a pour l'instant pas réagi.