SyrieLes rebelles exigent la fin de l'offensive près de Damas
Les groupes rebelles mettent la pression sur la Russie et les USA face à «l'offensive sauvage contre Daraya et la Ghouta Orientale».
Une trentaine de groupes rebelles ont exigé dimanche de Washington et de Moscou qu'ils interviennent immédiatement pour faire cesser dans les 48 heures l'offensive du régime contre Daraya et dans l'est de Damas.
«Nous donnons 48 heures aux parrains du cessez-le-feu pour sauver ce qui reste de l'accord et contraindre le régime criminel d'Assad et ses alliés à arrêter complètement et immédiatement leur offensive sauvage contre Daraya et la Ghouta Orientale», affirment 29 organisations rebelles.
Localité assiégée depuis 2012
Daraya, qui se trouve à 10 km au sud-ouest de Damas, est une des plus anciennes localités assiégées, le régime tentant en vain depuis fin 2012 de s'emparer de cette cité stratégique aux mains des rebelles.
«Face à l'offensive du régime contre toutes les régions libérées et particulièrement Daraya, (...) nous considérons que l'accord de cessez-le-feu s'est totalement effondré», ajoutent ces organisations parmi lesquelles figurent notamment les deux groupes ennemis Jaïch al-Islam et Faylaq al-Rahmane.
Trêve en février
Une trêve entre régime et rebelles instaurée en Syrie depuis le 27 février sous l'impulsion des Russes et des Américains a été violée à plusieurs reprises dans la Ghouta et d'autres régions.
«Les groupes rebelles vont répondre avec tous les moyens pour défendre notre peuple sur tous les fronts jusqu'à ce que le régime cesse totalement son offensive contre toutes les régions libérées, spécialement Daraya, et revienne sur ses positions d'avant le 14 mai», ajoutent ces organisations.
L'armée syrienne, appuyée par des combattants chiites libanais du Hezbollah, avait lancé le 14 mai une violente offensive contre les rebelles dans la Ghouta orientale. Elle a repris jeudi Deir al-Assafir et neuf localités dans les environs de Damas, profitant de l'affrontement entre Jaïch al-Islam et Faylaq al-Rahmane.