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AccidentLes réponses aux questions entourant Jules Bianchi

Un mois après son dramatique accident, le Français Jules Bianchi est toujours hospitalisé à Yokkaichi, dans un état «critique mais stationnaire».

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Les parents de Jules Bianchi, Philippe Bianchi et Christine marchent autour de l'hôpital de Yokkaichi (09 octobre)

Les parents de Jules Bianchi, Philippe Bianchi et Christine marchent autour de l'hôpital de Yokkaichi (09 octobre)

AFP
Les parents de Jules Bianchi Philippe Bianchi (à gauche) and Christine Bianchi (à droite) quittent l'hôpital de Yokkaichi (07 octobre 2014)

Les parents de Jules Bianchi Philippe Bianchi (à gauche) and Christine Bianchi (à droite) quittent l'hôpital de Yokkaichi (07 octobre 2014)

Keystone
Nicolas Todt, manager de Jules Bianchi, parle aux médias à l'hôpital de Yokkaichi (07 octobre 2014).

Nicolas Todt, manager de Jules Bianchi, parle aux médias à l'hôpital de Yokkaichi (07 octobre 2014).

Keystone

Quel est l'état de santé de Jules Bianchi?

Depuis le lendemain du drame au Grand Prix du Japon, la formule est la même, ou presque: l'état «critique mais stable» du lundi 6 octobre est devenu «critique mais stationnaire», terme plus médical, jeudi dernier 30 octobre, dans un communiqué de la famille, via l'écurie Marussia.

Victime d'une «lésion axonale diffuse», l'appellation officielle de son traumatisme cérébral grave, Jules Bianchi, 25 ans, est un athlète de haut niveau, ce qui explique sa résistance. Bien entouré, il est en mesure de rester plusieurs mois dans cette situation assimilable à un coma, sans évolution notable.

Que va-t-il se passer pour lui?

L'agent du pilote, Nicolas Todt, a décidé que la communication devait être contrôlée et limitée au strict minimum, en accord avec la famille.

Ça n'a pas empêché le père du pilote niçois, Philippe Bianchi, de confier récemment que l'état de Jules était «désespéré». Et cela n'empêche pas un infime espoir de subsister: celui d'un miracle, comme pour Michael Schumacher après son accident de ski de décembre 2013 à Méribel.

En l'absence de précisions de la part de l'entourage, deux hypothèses sont crédibles: si Bianchi n'est pas été rapatrié en Europe, c'est qu'il est encore intransportable, à cause de l'état de cicatrisation de son cerveau.

Et s'il rentre en Europe, d'ici quelques semaines ou quelques mois, ce sera peut-être en Suisse, à Lausanne, au CHUV où Schumacher a passé trois mois, cet été, avant de rentrer à son domicile de Gland.

Quelles sont les responsabilités?

Dans l'une de ses rares déclarations, Philippe Bianchi a évoqué un «accident de la circulation» plutôt qu'un incident de course.

La Marussia de son fils Jules, partie en glissade, a heurté à 200 km/h environ l'arrière d'un engin de levage qui finissait d'évacuer la Sauber d'Adrian Sutil. A dix secondes près, elle aurait tapé dans les rails en fauchant peut-être au passage trois ou quatre commissaires de course.

La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a donné (presque) tous les éléments en sa possession lors d'une longue conférence de presse à Sotchi. Et son président, Jean Todt, a demandé à une commission spéciale d'examiner le rapport de Charlie Whiting, le directeur de course, et de formuler des propositions avant le prochain Conseil mondial de la FIA, fixé au 3 décembre.

Comme souvent dans un accident, les responsabilités sont partagées. Selon plusieurs observateurs, trois raisons sont évidentes: le pilote allait trop vite à ce moment-là, vu les conditions météo; l'écurie aurait dû lui demander de s'arrêter plus tôt pour changer de pneus; et le directeur de course aurait dû neutraliser la course dès la sortie de piste de Sutil, un tour plus tôt.

Quels sont les facteurs-clé?

Personne n'a critiqué Jules Bianchi, vu le contexte, mais comme tous ses collègues pilotes, et même s'il avait un peu ralenti, il allait encore trop vite.

Car c'est son métier et car il ne voulait pas se faire dépasser par son rival Marcus Ericsson (Caterham) qui visait sa 17e place. Le reste, c'est «une question de degré», a dit Whiting, et la FIA ne souhaite pas, pour l'instant, communiquer les relevés télémétriques. Par respect pour Jules Bianchi.

Un nouveau système a été testé à Austin, le «Safety Car Virtuel» (VSC), pour réduire automatiquement de 35% la vitesse de tous les pilotes sans attendre la sortie de la voiture de sécurité. Ce VSC aurait probablement évité l'accident de Bianchi.

Une nouvelle version de cette technologie, modifiée après les commentaires des pilotes, sera testée ce week-end au Brésil.

(AFP)

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