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Raffinerie de CollombeyLes salariés de Tamoil à Genève s'inquiètent pour leur emploi

Tamoil a indiqué vendredi que les vingt-cinq emplois supprimés qui ne touchent pas le site de Collombey «devraient concerner plutôt Genève».

L'arrêt de la raffinerie de Collombey provoque des licenciements en Valais mais aussi à Genève, où Tamoil emploie 51 collaborateurs. Depuis le 13 janvier, tous savent que 25 emplois passeront à la trappe mais personne ne sait qui et quel site exactement sera touché. Une incertitude insupportable.

Tamoil emploie 238 personnes à la raffinerie de Collombey (VS). Mais le groupe pétrolier compte également 51 collaborateurs administratifs à Genève, quatre à Conthey (VS), deux à Zurich et un au Tessin. A cela s'ajoute trois salariés oeuvrant dans deux dépôts à Zollikofen (BE) et à Renens (VD).

Le 13 janvier dernier, tous ont été informés de la volonté de Tamoil d'interrompre les activités de la raffinerie. Ils ont appris le licenciement progressif de 233 personnes à Collombey (cinq postes seront conservés pour la maintenance) et de 25 personnes dans les autres sites.

Depuis, c'est «le flou et l'incertitude», déplorent Maite Conde, Grégoire Tissot et Wilma Veyrat, les trois membres de la délégation du personnel représentant les sites satellites de Collombey. Personne ne sait qui sera touché et cela crée un climat «d'incertitude, de malaise et de conflit» très inconfortable, soulignent-ils.

Plutôt Genève

Jeudi, la délégation du personnel a demandé à la direction de Tamoil d'obtenir d'ici au 5 février une liste nominative des vingt-cinq personnes licenciées avec la date de leur renvoi.

Tamoil a indiqué vendredi par écrit que les vingt-cinq emplois «devraient concerner plutôt Genève puisque les postes de Zurich, Conthey et du Tessin sont liés à la gestion du réseau de stations-service». Réseau «qui ne sera pas touché par l'arrêt de la production de la raffinerie».

Le groupe pétrolier précise aussi que les trois collaborateurs des deux dépôts de Zollikofen et Renens ne sont pas concernés par les licenciements.

Discrétion et solitude

Le personnel de Tamoil externe à la raffinerie a élu ses représentants dès l'annonce de l'interruption programmée de la raffinerie. Ils ont rejoint les 32 membres de la délégation du personnel et ont participé à toutes les réunions qui ont eu lieu avec les syndicats valaisans sur le site de Collombey.

Ils sont restés discrets, conscients qu'avec une vingtaine de postes biffés, le site genevois est relativement peu touché par rapport à la raffinerie valaisanne. De plus, les postes concernés sont moins spécialisés et plus faciles à repourvoir sur le marché du travail.

N'empêche, la situation n'en est pas moins difficile pour les salariés, notamment les plus âgés, qui sont dans l'angoisse de ce que l'avenir leur réserve. Face à l'incertitude, la solidarité est parfois à géométrie variable.

Pour l'heure, les représentants des employés de Tamoil Genève assurent n'avoir reçu aucune marque de soutien notamment des autorités de leur ville ou de leur canton. A l'incertitude des salariés s'ajoute une certaine solitude.

(ats)

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