Prostitution: Les «sexbox» se sont bien établies à Zurich

Actualisé

ProstitutionLes «sexbox» se sont bien établies à Zurich

Après deux ans et un départ mitigé, les «sexboxes» ont fini par s'établir dans le milieu de la prostitution à Zurich.

Aujourd'hui, entre 25 et 30 travailleuses du sexe offrent leurs services chaque soir dans ce lieu.

Aujourd'hui, entre 25 et 30 travailleuses du sexe offrent leurs services chaque soir dans ce lieu.

ARCHIVES, Keystone

Les autorités de la ville de Zurich tirent un bilan positif deux ans après l'ouverture des «sexbox». Entre 25 et 30 prostituées y travaillent régulièrement, contre une quinzaine seulement il y a un an.

Après des débuts mitigés, les «sexbox» ont fini par s'établir, a indiqué ce mercredi 19 août 2015 Bettina Hamilton-Irvine, des services sociaux de la ville de Zurich. Il fallait laisser un peu de temps aux travailleuses du sexe et aux clients pour s'habituer au nouvel emplacement.

Dans l'ensemble, les conditions de travail des prostituées se sont améliorées, notamment au niveau de la sécurité. Elles sont désormais entre 25 et 30 à venir travailler là régulièrement. Elles n'étaient qu'une quinzaine il y a un an.

Autorisations et contrôles

Les femmes qui travaillent dans les «sexbox» doivent disposer d'une autorisation. La police fait régulièrement des contrôles. Les services sociaux et l'organisation de conseils aux femmes «Flora Dora» y sont présents en permanence.

Les «sexbox», ouvertes le 26 août 2013, ont remplacé la route du Sihlquai, désormais interdite à la prostitution de rue à cause des nuisances. A l'époque, 32 prostituées y travaillaient.

La prostitution ne s'est pas déplacée depuis l'ouverture des «sexbox», estime la police municipale. Les contrôles ont été renforcés dans certaines rues «chaudes» de la ville où la prostitution est interdite, a précisé Marco Bisa, porte-parole de la police municipale zurichoise.

Aucun délit grave

Aucun délit grave n'a été commis depuis l'ouverture des «sexbox», a-t-il ajouté. Des policiers en civil sont régulièrement présents sur place. Des patrouilles en uniforme circulent dans le quartier et peuvent intervenir à tout moment en cas de problème. Les relations avec le voisinage sont bonnes. Les autorités ont des contacts réguliers avec les voisins et les entreprises toutes proches, souligne Marco Bisa.

Sur le plan financier, les coûts sont toujours d'environ 50% supérieurs aux prévisions budgétaires initiales. Ce dépassement s'explique essentiellement par les mesures de sécurité et la présence permanente sur place de travailleurs sociaux.

(ats)

Ton opinion