SondageLes Suisses divisés sur un accord avec l'UE
Les électeurs sont divisés sur la question des mesures d'accompagnement, selon un sondage Tamedia publié jeudi.

Paul Rechsteiner, président de l'USS, ne souhaite pas toucher aux mesures d'accompagnement.
La Suisse doit-elle faire des compromis envers l'UE sur la question des mesures d'accompagnement et, en particulier, sur la protection des salaires? L'électorat est profondément divisé sur la question selon un sondage publié vendredi.
Pour 38 pourcents des personnes interrogées, il ne faut pas faire de concessions, selon un sondage de Tamedia auprès de 7635 Suisses. En revanche, 20 pourcents sont favorables à un compromis en faveur d'un accord-cadre avec l'UE. Cinq pour cent considèrent que les mesures existantes sont préjudiciables au marché du travail et sont également favorables à des ajustements.
En outre, 20 pourcents des répondants sont en faveur d'adaptations techniques uniquement. Toutefois, à leur avis, l'essentiel est que le niveau de protection des travailleurs ne change pas. Parmi les personnes interrogées 17 pourcents n'avaient pas d'opinion.
La base de gauche ouverte au compromis
Au niveau des partis, les militants de gauche sont plus disposés à faire des compromis que les dirigeants du PS et des syndicats. Seuls 18% des sympathisants du PS et des Verts sont d'avis que la Suisse ne doit faire aucun compromis.
Les partisans de l'UDC sont eux particulièrement nombreux, 72 pourcents, à opter pour une position dure envers l'UE. Du côté des PLR et du PDC, les opinions sont plus favorables aux compromis. Ce sont respectivement 27 % et 23 % seulement de leurs partisans qui se sont prononcés contre tout ajustement.
Le sondage a été réalisé en ligne les 6 et 7 août, soit avant l'annonce du boycott par les syndicats des négociations sur l'assouplissement des mesures d'accompagnement. Des personnes de toute la Suisse ont participé à l'enquête.