SantéLes Suisses suivent leur médecin pour leur hôpital
Selon un sondage, 85% des citoyens s'en remettent à ces professionnels pour choisir un établissement en vue d'une hospitalisation.

Les Suisses jugent toujours que la qualité du secteur hospitalier est bonne.
Les Suisses accordent de plus en plus de confiance et de crédibilité aux conseils de leur médecin pour prendre des décisions. Ainsi, 85% des sondés s'en remettent à ces professionnels pour choisir un établissement en vue d'une hospitalisation, contre 78% l'an dernier.
Seuls 48% des citoyens pensent encore être les mieux placés pour choisir l'hôpital ou la clinique qui convient, alors qu'ils étaient encore 64% l'an dernier, relève mercredi le troisième Baromètre des hôpitaux et cliniques d'H , l'association nationale des hôpitaux.
Les Suisses jugent toujours que la qualité du secteur hospitalier est bonne, leur opinion n'ayant pas varié significativement sur ce point depuis l'année dernière. Les hôpitaux et cliniques bénéficient ainsi d'un crédit élevé, se félicite H .
Bonne crédibilité
Comme les années précédentes, les acteurs du secteur hospitalier figurent parmi les plus crédibles dans le domaine de la santé, derrière les médecins. Près de quatre sondés sur cinq (77%) estiment qu'il appartient prioritairement aux spécialistes de décider s'il y a lieu d'effectuer un traitement très coûteux à la charge de la caisse maladie, 39% pensant que c'est à cette dernière de trancher.
Ils sont moins nombreux à vouloir laisser les patients décider eux-mêmes (-9 points de pourcentage, à 63%), mais plus à faire confiance aux médecins de famille ( 6 points, à 59%).
Concentration moins plébiscitée
Les aspirations à concentrer le secteur hospitalier enregistrent par contre un net coup de frein: seuls 46% des sondés (-13 points de pourcentage) souhaitent une centralisation accrue, alors qu'ils sont 54% ( 22 points) à réclamer une large offre dans les régions. La volonté de disposer d'une vaste palette de prestations dans les régions périphériques est cependant moins nette qu'en 2014.
Mais, en ce qui concerne les traitements spécialisés, les personnes interrogées sont davantage prêtes à effectuer des trajets plus longs. La proximité est exigée pour les urgences, les accouchements et les traitements récurrents.
La qualité reste le facteur primordial de choix, la proximité étant le critère le moins important. Une majorité claire (58%) estime d'ailleurs que la qualité peut justifier des coûts élevés. Ils sont autant à craindre un impact négatif de la pression sur les coûts sur la qualité.
La participation de l'Etat au financement des établissements rallie toujours une majorité claire, mais en recul, selon l'étude. Le financement par les caisses maladie est plus plébiscité.
Libre choix du médecin
Si une nette majorité des citoyens (74%) continue de tenir au libre choix du médecin, un quart des sondés ( 20%) estiment pour la première fois envisageable de laisser aux caisses maladie la possibilité de procéder à un premier choix, souligne H .
Les personnes de plus de 69 ans et à revenu modeste sont les plus favorables à une limitation de la liberté de choix. L'an dernier, neuf personnes sur dix avaient dit ne pas être prêtes à renoncer à cette liberté.
L'enquête a été menée du 20 juin au 13 juillet auprès de 1210 personnes dans l'ensemble de la Suisse par l'institut gfs.bern.