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Euro 2020Les symboles c’est bien, mais «vivre les valeurs» de tolérance, c’est mieux

Joachim Löw, le sélectionneur de l’Allemagne, a répondu mardi à sa façon aux questions sur la polémique autour du sort de la communauté LGBT en Hongrie, à la veille du match de l’Euro entre les deux équipes.

AFP/Sport-Center
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Joachim Löw a répondu mardi aux questions sur la polémique autour du sort de la communauté LGBT en Hongrie et l’interdiction de l’éclairage aux couleurs arc-en-ciel du stade de Munich. 

Joachim Löw a répondu mardi aux questions sur la polémique autour du sort de la communauté LGBT en Hongrie et l’interdiction de l’éclairage aux couleurs arc-en-ciel du stade de Munich.

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«Le plus important, c’est de vivre les valeurs» de tolérance et d’ouverture: Joachim Löw, le sélectionneur de l’Allemagne, a répondu mardi à sa façon aux questions sur la polémique autour du sort de la communauté LGBT en Hongrie, à la veille du match de l’Euro entre l’Allemagne et la Hongrie à Munich (mercredi, 21h).

L’UEFA a interdit à Munich, où se déroule la rencontre, d’éclairer son stade aux couleurs arc-en-ciel le soir du match en signe de protestation contre la politique de la Hongrie sur les minorités sexuelles. «Je me serais réjoui de voir ces lumières. Mais aussi importants que soient les symboles, le plus important pour moi, c’est de vivre ces valeurs. Et c’est le cas dans notre équipe», a souligné le sélectionneur allemand.

«Tant qu’on parle du sujet dans les médias et dans le débat public, c’est bien. Grâce aux réseaux sociaux les sportifs peuvent avoir une plus grande influence.»

Mats Hummels, défenseur de l’Allemagne

Ce «rainbow gate» (rainbow pour arc-en-ciel en anglais) a éclipsé les questions sportives lors des conférences de presse d’avant-match. «L’UEFA avait ses raisons pour ne pas autoriser cet éclairage, a déclaré le défenseur de l’Allemagne, Mats Hummels. Mais tant qu’on parle du sujet dans les médias et dans le débat public, c’est bien. Grâce aux réseaux sociaux les sportifs peuvent avoir une plus grande influence et veulent faire avancer les choses. Nous avons de la chance dans l’équipe d’avoir plusieurs jeunes qui regardent le monde au-delà du football, c’est un signe positif que beaucoup soient conscients de leur responsabilité sociale.»

«Ce n’est pas notre affaire, nous sommes concentrés sur le match et sur notre performance demain. Nous allons donner le meilleur pour rendre nos fans et notre pays heureux.»

Peter Gulacso, gardien de la Hongrie

Côté hongrois, les joueurs n’étaient pas enthousiastes à l’idée d’aborder ce sujet brûlant. «C’est une décision qui a été prise par l’UEFA, nous les joueurs n’avons pas notre mot à dire, s’est dédouanné Peter Gulacso, le gardien de la Hongrie. Ce n’est pas notre affaire, nous sommes concentrés sur le match et sur notre performance demain. Nous allons donner le meilleur pour rendre nos fans et notre pays heureux».

Tandis que l’image de la Hongrie a pris un coup en raison de sa position concernant la communauté LGTB ainsi que le comportement de certains de ses fans ultras notamment accusés de comportements racistes durant les matches de l’Euro, le sélectionneur de l’équipe hongroise, l’Italien Marco Rossi, a habilement botté en touche. «On ne parle jamais de questions politiques dans le vestiaire, nous sommes concentrés sur d’autres sujets. Mais nous sommes des hommes et nous sommes sensibles aux questions de société, a assuré le coach italien. Mais je crois que nous avons toujours montré par notre comportement que nous respectons tout et tout le monde».

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