Médias: Les titres de Tamedia vont retrouver de l'épaisseur

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MédiasLes titres de Tamedia vont retrouver de l'épaisseur

Les journalistes grévistes sont de retour au travail dès vendredi. L'éditeur s'est engagé à renoncer à toute mesure de rétorsion.

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Dans la rédaction du Matin, du groupe Tamedia. (vendredi 20 juillet 2018)

Dans la rédaction du Matin, du groupe Tamedia. (vendredi 20 juillet 2018)

Gregoire Nappey, debout, rédacteur en chef du journal «Le Matin», du groupe Tamedia. A sa droite, Simon Koch, rédacteur en chef adjoint.  Au bureau, le directeur artistique, Adriano Fagioli, s'attelle à confectionner les pages de la dernière édition imprimée, prévue le 21 juillet 2018.

Gregoire Nappey, debout, rédacteur en chef du journal «Le Matin», du groupe Tamedia. A sa droite, Simon Koch, rédacteur en chef adjoint. Au bureau, le directeur artistique, Adriano Fagioli, s'attelle à confectionner les pages de la dernière édition imprimée, prévue le 21 juillet 2018.

La grève a été suspendue chez Tamedia. La médiation des cantons de Vaud et Genève a été acceptée. (Jeudi 5 juillet 2018)

La grève a été suspendue chez Tamedia. La médiation des cantons de Vaud et Genève a été acceptée. (Jeudi 5 juillet 2018)

Keystone

Pour le troisième jour consécutif, «24heures», «la Tribune de Genève» et «Le Matin» sont parus vendredi avec une pagination réduite. Leurs rédactions étaient en grève jusqu'à minuit pour contester les mesures prises par l'éditeur zurichois Tamedia.

Jeudi, les deux parties ont accepté la médiation vaudoise aux conditions suivantes. Les deux parties sont d'accord de suspendre avec effet immédiat, et tant que dure la médiation, toutes mesures comme licenciements et grèves, a expliqué le Conseil d'Etat vaudois. Une première séance est agendée le lundi 9 juillet.

La grève a débuté mardi à 16h dans les rédactions de «24 heures», la «Tribune de Genève», du «Matin» et du «Matin dimanche», alors que «20 minutes» ne prenait pas part au mouvement. Les journalistes demandaient à l'éditeur de ne pas procéder à la suppression du Matin papier et de renoncer aux licenciements prononcés.

Fin juin, Tamedia a rejeté toutes les alternatives proposées par la rédaction. Il a annoncé 36 licenciements dont 22 dans la rédaction et quatre réductions de temps de travail. L'éditeur zurichois affirme que le journal a perdu 34 millions de francs au cours des dix dernières années et qu'il veut désormais le développer comme «une marque numérique solide avec une rédaction dédiée».

C'est la deuxième fois de l'année que des journalistes se mettent en grève. En janvier, les rédacteurs de l'agence télégraphique suisse étaient également descendus quatre jours dans la rue pour protester contre un plan d'économie, prévoyant la suppression de 35,6 équivalents plein temps sur un total de 150 dans la rédaction.

(ats)

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