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EGYPTELes touristes en état de choc après l'attentat

Les médecins se démènent pour soigner 14 Sud-Coréens blessés dans un attentat contre un bus touristique.

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Un attentat à la bombe a visé le bus de touristes coréens près de la station balnéaire de Taba, dans le Sinaï égyptien. Au moins trois passagers et le chauffeur sont morts et 14 sont blessés.

Un attentat à la bombe a visé le bus de touristes coréens près de la station balnéaire de Taba, dans le Sinaï égyptien. Au moins trois passagers et le chauffeur sont morts et 14 sont blessés.

AFP
Un attentat à la bombe a visé le bus de touristes coréens près de la station balnéaire de Taba, dans le Sinaï égyptien. Au moins trois passagers et le chauffeur sont morts et 14 sont blessés.

Un attentat à la bombe a visé le bus de touristes coréens près de la station balnéaire de Taba, dans le Sinaï égyptien. Au moins trois passagers et le chauffeur sont morts et 14 sont blessés.

AFP

Dans un hôpital égyptien de Charm el-Cheikh, les médecins se démènent lundi pour soigner 14 Sud-Coréens blessés dans un attentat contre un autocar de touristes ayant fait quatre morts la veille et qui pourrait être l'œuvre d'un kamikaze.

Un Sud-Coréen habitant en Egypte et parlant l'arabe accompagne les médecins de chambre en chambre pour les aider à communiquer avec les patients, selon un journaliste sur place. Sans vouloir en dire plus, il dit qu'il collabore avec l'ambassade.

Le premier attentat visant des touristes

Des médecins légistes sont également présents pour examiner les dépouilles des touristes et de leur chauffeur, ainsi que les restes humains retrouvés sur place, explique le directeur de l'hôpital Mohamed Ashry.

«Nous avons trois dépouilles et plusieurs restes humains, nous ne savons pas s'ils appartiennent à une personne ou à plusieurs», explique-t-il. L'attentat mené au poste-frontière de Taba, une station balnéaire du sud-est du Sinaï, et dans lequel trois Sud-Coréens et le conducteur égyptien ont été tués, est vraisemblablement l'œuvre d'un kamikaze et marque un possible tournant dans la stratégie des jihadistes qui jusqu'ici ne visaient que les forces de sécurité.

C'est le premier à viser des touristes depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet.

Circuit entre la Turquie, l'Egypte et Israël

L'autocar transportait 31 membres d'une Eglise chrétienne de la province méridionale de Jincheon en Corée du Sud ainsi que leur guide, selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères.

Les touristes effectuaient un voyage de 12 jours comprenant des séjours en Turquie, en Egypte et en Israël. Ils allaient passer en Israël lorsque l'attentat s'est produit.

Au troisième étage de l'hôpital, où régnait le silence, les patients étaient réticents à parler aux journalistes.L'un d'eux, assis dans une chaise roulante dans un couloir, parlait au téléphone.«Ils sont choqués, ils ne veulent pas se remémorer le moment», a dit un responsable de l'ambassade de Corée du Sud sous le couvert de l'anonymat.

Une surprise pour tout le monde

«Tout est arrivé si vite, ça a été une surprise pour tout le monde. Personne ne s'y attendait», ajoute-t-il. Deux Egyptiens ont également été blessés dans l'explosion, selon Mohamed Ashry. Assis dans les jardins de l'hôpital, le frère du chauffeur de bus égyptien tué dans l'attaque recevait les appels de proches présentant leurs condoléances.

«Nous avons appris la mort de mon frère comme tout le monde, à la télé. Quand nous avons vu les images du bus, nous l'avons reconnu», dit d'une voix rauque Sameh Joseph Samy, 45 ans, qui travaille lui aussi comme chauffeur de bus dans le tourisme.

Incompréhension

«Il allait du monastère de Sainte-Catherine à Taba. Comment aurions-nous pu nous attendre à quelque chose de ce genre? Taba est ultra-sécurisée. Elle ne pourrait pas être plus sécurisée», poursuit-il, entouré de collègues venus le soutenir.

Eux aussi disent leur incompréhension.«C'est toujours plein de policiers», dit Magdi Mansour, 55 ans, également chauffeur de bus.«Comment est-ce que ça a pu arriver quand un bus qui vient à Taba de Sainte-Catherine passe par pas moins de huit barrages» de police?, ajoute-t-il, incrédule.«Maintenant nous nous déplaçons avec la peur que quelque chose se passe», dit-il.

(AFP)

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