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TerrorismeLes tueurs de Paris ont déjoué la vigilance policière

Les deux assaillants de Charlie Hebdo avaient un lourd passé de radicaux islamistes.

Jean-Claude Péclet
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Jean-Claude Péclet
Des jeunes bien reliés au djihad «historique».

Des jeunes bien reliés au djihad «historique».

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Chérif Kouachi, un des assaillants de la rédaction de Charlie Hebdo, était sur les radars de la police depuis dix ans et avait fait de la prison pour ses liens avec le djihadisme.

Son frère s'était rendu au Yémen, où il avait rencontré une figure historique du mouvement. Amedy Coulibaly, assassin d'une policière à Montrouge et de quatre otages dans le supermarché casher situé porte de Vincennes, avait aussi été condamné pour détention de munitions et la préparation d'une évasion.

Il connaissait les deux frères Kouachi, et les trois hommes avaient des contacts réguliers avec les figures historiques du terrorisme islamique.

«Des failles»

Dès lors, comment se fait-il qu'en dépit de nombreux indices, les renseignements français n'aient pu anticiper la tragédie de la semaine dernière?

Un élément de réponse est que les «têtes brûlées» fondamentalistes des banlieues françaises ont appris à faire profil bas pour étouffer les soupçons, et à s'endurcir pour résister aux interrogatoires de police.

L'autre élément tient dans l'aveu du premier ministre Manuel Valls vendredi: «Il y a eu des failles.» Passée l'émotion qu'a soulevée la tuerie de Charlie Hebdo, estiment des experts de la lutte antiterroriste, les révélations sur les dysfonctionnements de l'appareil sécuritaire pourraient saper le soutien dont bénéficie en ce moment le gouvernement.

Retrouvez dans «Le Matin Dimanche» l'histoire des trois jeunes tueurs en dérive, et la carte de leurs liens avec l'extrémisme islamique.

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