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PolitiqueLes Tunisiens votent pour des législatives cruciales

A partir de 07h les Tunisiens pourront voter pour désigner les 217 députés qui les représenteront pendant cinq ans.

Les Tunisiens peuvent voter jusqu'à 18h

Les Tunisiens peuvent voter jusqu'à 18h

Keystone

Près de 5,3 millions de Tunisiens sont appelés aux urnes ce dimanche 26 octobre pour leurs premières législatives depuis la révolution. Ce scrutin clé pour la transition démocratique du pays a été placé sous haute sécurité en raison des craintes d'attaques de djihadistes .

En octobre 2011, l'élection de l'assemblée constituante, remportée par les islamistes d'Ennahda, avait été le premier scrutin libre de l'histoire du pays. Mais le vote de dimanche est crucial, car il doit enfin doter la Tunisie d'institutions pérennes près de quatre ans après le soulèvement de janvier 2011 qui donna le coup d'envoi au printemps arabe.

A partir de 07h00 et jusqu'à 18h00, les Tunisiens pourront voter pour désigner les 217 députés qui les représenteront pendant cinq ans et qui auront la tâche de former la majorité devant gouverner.

La nouvelle constitution, adoptée en janvier, accorde en effet de larges pouvoirs au Parlement et au gouvernement, et des prérogatives restreintes au chef de l'Etat. La présidentielle est prévue le 23 novembre.

Islamistes favoris

Selon les analystes, deux partis partent favoris: Ennahda, au pouvoir de début 2012 à début 2014, et leurs principaux détracteurs de Nidaa Tounès, une formation hétéroclite rassemblant aussi bien des anciens opposants au dictateur déchu Zine El Abidine Ben Ali que des caciques de son régime.

Le mode de scrutin - la proportionnelle au plus fort reste - favorisant les petites formations, les principales forces politiques ont souligné qu'aucun parti ne sera à même de gouverner seul.

«Je crois que le Parlement sera fragmenté», reconnaît Mohsen Marzouk, un dirigeant de Nidaa Tounès qui prévoit que les islamistes et son parti se partagent quelque 150 sièges.

Ennahda, qui a dû quitter le pouvoir début 2014 à l'issue d'une année 2013 marquée par une crise politique, l'assassinat de deux de ses opposants et des attaques djihadistes , a assuré vouloir former un cabinet consensuel. La formation s'est même dit prête à une alliance de circonstance avec Nidaa Tounès.

Le grand parti séculier, qui fait campagne en se posant en unique alternative à Ennahda, prévoit aussi en cas de victoire de former une coalition. Il n'a pas entièrement fermé la porte à une collaboration avec les islamistes.

(AFP)

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