VoyagesLes vacances «durables» sont toujours plus appréciées
L'environnement prend de plus en plus de place dans les préoccupations des Suisses lorsqu'ils choisissent leurs destinations de vacances.

Les Suisses sont de plus en plus sensibles à leur environnement lorsqu'ils partent en vacances.
Même si le grand public n'exprime pas encore d'exigences à ce sujet, toujours plus de vacanciers sont attentifs à des critères sociaux et écologiques lors de séjours à l'étranger.
«Une nouvelle forme de luxe»
«La durabilité est devenue une nouvelle forme de luxe, a déclaré Simon Marquard, porte-parole de Kuoni. S'il est vrai que les voyages "durables" n'attirent pas encore le grand public, l'intérêt pour ce type de vacances a considérablement augmenté ces dernières années».
«Les vacances durables attirent principalement des couples ou célibataires avec des moyens financiers assez importants. Elles ont en général un coût que les familles ne peuvent pas forcément se permettre», observe Gerhard Tubandt, porte-parole de l'Association transport et environnement (ATE), précurseur dans ce type de voyages vendus actuellement par son partenaire via verde.
«Mais c'est clair que ce type de vacances intéresse de plus en plus de personnes», précise Gerhard Tubandt.
Une tendance observée chez Hotelplan également: la vente de billets climatiques pour la compensation d'émission de CO2 affiche une progression à deux chiffres par rapport à l'année passée et la demande pour des hôtels gérés de manière durable est en augmentation également, note le voyagiste.
Pour répondre à ces nouvelles attentes de clients, Hotelplan Suisse collabore notamment avec l'agence de voyage britannique Travelife qui certifie des hôtels dans le monde entier au moyen de critères sociaux et environnementaux identiques.
Les hôteliers certifiés s'engagent notamment à économiser l'eau, à séparer les déchets, à appliquer des salaires minimaux et à favoriser les fournisseurs locaux.
Quête d'authenticité
Kuoni propose de son côté des vacances durables sous le label ananea. «Il s'agit de voyages permettant des rencontres respectueuses et authentiques avec une nature préservée avec d'autres peuples et avec d'autres cultures», précise Simon Marquard. La demande pour des voyages basés sur le volontariat ne cesse d'augmenter également.
Du côté du TCS, qui ne propose pas de voyages durables en tant que tels mais qui offrent notamment à ses clients des tests de comparaison pour consommer moins lors des déplacements en voiture, on constate «un retour aux vacances simples et authentiques qui font la part belle à la proximité, la découverte et la convivialité», indique Moreno Volpi, responsable de la communication.
Le TCS note ainsi un «intérêt marqué pour les vacances en plein air en Suisse». En tant que leader du marché avec 37 campings répartis sur tout le territoire, le TCS voit le nombre de nuitées augmenter régulièrement depuis des années.
Du côté de Croisitour, «si l'on sent un intérêt plus marqué pour de la marche ou du vélo lors des vacances, nous n'avons toutefois pas de demande pour des voyages plus écologiques», explique Béatrice Bassi, directrice de l'agence de Neuchâtel.