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Etats-UnisLes vélos en libre-service sont lancés à New York

Avec dix mois de retard sur le calendrier initial, les vélos en libre-service ont été lancés lundi à New York, dans la roue de ceux existant déjà à Paris, Montréal, Londres ou Barcelone notamment.

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A peine lancés, les «citi bikes» ont déjà de nombreux détracteurs à New York. Certains vont jusqu'à dénoncer un «lobby du vélo», à l'instar de Dorothy Rabinowitz, membre du comité éditorial du Wall Street Journal, qui déplore un «programme cauchemardesque» qui «horrifie la majorité des citoyens de New York».

A peine lancés, les «citi bikes» ont déjà de nombreux détracteurs à New York. Certains vont jusqu'à dénoncer un «lobby du vélo», à l'instar de Dorothy Rabinowitz, membre du comité éditorial du Wall Street Journal, qui déplore un «programme cauchemardesque» qui «horrifie la majorité des citoyens de New York».

Reuters
Malgré les critiques, les premiers chiffres sont bons: un nombre record de 22'399 vélos empruntés dimanche 9 juin, 162'248 depuis le lancement le 27 mai dernier. Et plus de 766'000 km parcourus.

Malgré les critiques, les premiers chiffres sont bons: un nombre record de 22'399 vélos empruntés dimanche 9 juin, 162'248 depuis le lancement le 27 mai dernier. Et plus de 766'000 km parcourus.

ap, Keystone
Les opposants mènent une guerre politique à l'encontre du maire de New York, Michael Bloomberg. Ici, lors du lancement officiel du programme de location de vélos publics dans la Grosse Pomme, le 27 mai dernier.

Les opposants mènent une guerre politique à l'encontre du maire de New York, Michael Bloomberg. Ici, lors du lancement officiel du programme de location de vélos publics dans la Grosse Pomme, le 27 mai dernier.

Reuters

Les New-Yorkais peuvent désormais emprunter pour se déplacer 6000 «citi bike» bleus, répartis dans 333 stations de Manhattan ou Brooklyn, et le programme devrait à terme compter 10'000 vélos et 600 stations, devenant ainsi l'un des plus importants au monde.

Les New-Yorkais ont pu s'y essayer lundi, profitant de rues sans trop de circulation, en raison du lundi férié du «Memorial day» («Jour du souvenir»).

Quelque 14'000 amateurs impatients avaient pris leur abonnement annuel (103 dollars), avant même le lancement du programme, et l'un des premiers usagers, Alex Nash, était ravi, après être venu à Union Square avec son premier vélo libre-service dès 8h30.

«J'ai eu un peu de mal à le remettre dans la borne, mais sinon c'est très facile», dit-il.Ce jeune informaticien est bien déterminé à utiliser désormais tous les jours les vélos en libre-service, pour se déplacer dans Manhattan.

L'installation des citi bikes, qui vont transformer habitudes de circulation et paysage urbain, n'a cependant pas été sans grincements de dents, certains New-Yorkais n'appréciant guère de voir disparaître leur place de parking, d'autres dénonçant des bornes jugées inesthétiques.

Et le débat a fait rage sur le risque de cette nouvelle cohabitation entre les voitures et les vélos, dans une cité qui n'est pas connue pour sa patience.

Le principe est le même que dans la plupart des villes ayant adopté ces dernières années ce mode de transport: l'amateur prend un ticket à la journée, à la semaine, ou un abonnement annuel, pour des trajets gratuits limités à 30 ou 45 minutes, payants au-delà.

Le programme devait initialement être lancé en juillet 2012 à New York, mais avait dû être repoussé à deux reprises, d'abord en raison d'un problème de logiciel, ensuite en raison de l'ouragan Sandy qui avait inondé certains équipements en octobre dernier.

Les vélos en libre-service, petit tour du monde

(AFP)

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