SociétéLes violences domestiques ont diminué à Genève
Le canton de Genève fait le point sur les violences domestiques. Si elles sont en recul par rapport à 2008, elles n'en demeurent pas moins répandues.

Les femmes sont les principales victimes des violences conjugales.
Le canton de Genève a dressé pour la première fois un bilan exhaustif des violences domestiques sur son territoire. Même si ces violences semblent en recul depuis 2008, elles restent néanmoins largement répandues dans le canton, a indiqué vendredi le département de la sécurité (DS).
En 2012, 4900 personnes, soit 1% de la population du canton, ont consulté une des 15 institutions membres de l'observatoire genevois des violences domestiques. La situation semble toutefois moins dramatique qu'il y a quelques années. Les infractions en la matière ont en effet diminué de 34% entre 2008 et 2012.
Les quinze institutions de l'observatoire, parmi lesquelles figure la police genevoise, ont réalisé 5924 prises en charge. Les femmes représentent 63% des cas. Une part importante de victimes a entre 18 et 65 ans, et 24% des dossiers concernent des mineurs, a précisé le DS dans un communiqué.
Etude de victimisation
Outre les données tirées de l'observatoire des violences domestiques, Genève a demandé à l'Institut de criminologie de l'Université de Zurich de réaliser une étude cantonale de victimisation, pour pouvoir se faire une image encore plus précise du phénomène. Ce rapport a été publié vendredi.
Il confirme que les femmes et les filles sont plus souvent victimes de violences domestiques que les hommes et les garçons. Sur la durée totale de la vie, 38,2% de femmes et 25% d'hommes disent en avoir été victimes. L'étude met aussi en évidence le fait que la violence inter-familiale est la forme de violences domestiques la plus commune.
Le canton de Genève va utiliser ces données pour adapter les actions menées dans sa lutte contre les violences domestiques, notamment en ciblant mieux les messages de prévention et de sensibilisation. Dès 2014, Genève va par ailleurs mettre à disposition 10 places d'hébergement d'urgence pour les victimes de violences domestiques.