Canton de VaudL’ex-belle fille était à l’origine du braquage du restaurant
Une Dominicaine de 30 ans est jugée à Nyon pour avoir commis avec trois complices un brigandage dans le bistrot de son ex-beau-père.

Le Tribunal criminel de l’arrondissement de la Côte doit se pencher sur un cas de brigandage qualifié, une infraction passible de dix ans de prison.
Le Tribunal criminel de l’arrondissement de la Côte s’est penché mardi à Nyon (VD) sur un cas de brigandage avec violences commis dans un restaurant à Morges. L’agression avait été fomentée par une femme de 30 ans et trois complices, à l’encontre de l’ex-mari de sa mère, un restaurateur, un soir de 2015.
Seuls deux des quatre prévenus se sont présentés à l’audience. Dont l’accusée principale, soit l’ancienne belle-fille du restaurateur, actuellement incarcérée à La Tuilière pour une affaire de vol survenue il y a peu à Genève. Ils sont jugés principalement pour brigandage qualifié, une infraction passible de dix ans de prison.
Elle trahit son ex-beau-père
Selon l’acte d’accusation, cette Dominicaine de 30 ans, poussée par une grosse dette apparemment due à deux compatriotes dans le cadre d’un trafic de cocaïne, avait choisi de commettre avec trois complices un brigandage dans le bistrot de son ex-beau-père. Cet homme de bientôt 74 ans «connaissait la jeune femme depuis l’enfance et la considérait presque comme sa propre fille».
L’un des autres prévenus, un Guinéen de 39 ans, a été expulsé en Espagne et il a été décidé mardi que son cas sera «disjoint». C’est-à-dire qu’il sera jugé séparément plus tard. Le dernier accusé, résidant du côté d’Annemasse, ne s’est pas présenté à l’audience, comme il l’avait déjà fait l’automne dernier. Le Tribunal a décidé de le juger par défaut.
Procès reporté ou non
«Cette fois, le procès doit avoir lieu, car il est illusoire que tous les prévenus soient présents si la date était reportée. Leur droit à la confrontation a été pleinement respecté précédemment», a expliqué le président du Tribunal après en avoir longuement délibéré. Deux des avocats de la défense, qui souhaitent le report du procès, ont recouru auprès du Tribunal cantonal.
Pour rappel, l’agression remonte au 27 mars 2015. L’accusée avait débarqué sous un prétexte fallacieux dans le restaurant de son ex-beau-père. Le septuagénaire y terminait sa journée de travail en compagnie de sa fille, serveuse. Vers 23h15, trois inconnus avaient fait irruption dans l’établissement, le visage recouvert d’un bas.
Ils avaient ligoté et malmené le tenancier pour savoir où se trouvait son coffre au point de lui infliger des blessures à la bouche et au visage. Sans succès. Sa fille avait quant à elle été attachée et poussée dans un réduit en compagnie de l’accusée.
Menaces de viol
L’ancienne belle-fille avait tout fait pour passer pour une simple victime et faire accuser le compagnon de sa mère. Elle est aussi accusée de dénonciation calomnieuse.
Les deux femmes avaient été menacées de viol. La serveuse avait finalement été frappée à la tête puis enfermée dans un frigo à vin et s’en est trouvée gravement traumatisée par la suite. Les malfaiteurs avaient finalement pris la fuite avec environ 8000 francs en poche, soit la recette du jour.