Vous aimez les SUV, mais vous cherchez de l'originalité? Ne cherchez plus: le nouveau Lexus NX arrive! Au premier coup d'œil, les derniers doutes s'envolent: celui-là ne ressemble à aucun autre. Si ce n'est, peut-être, au SUV que Batman choisirait pour aller en balade…

Pourquoi? parce que les designers de Lexus aiment sans doute beaucoup les Lamborghinis, les Cadillacs et… la Batmobile. Autant de raisons qui peuvent, sans doute, expliquer le design extérieur du NX. Tout en angles, en lignes tendues, en feux découpés au laser et aux reliefs saillants. On aimera, ou pas, mais on ne pourra en tout cas pas lui reprocher d'être trop consensuel! De plus, la large grille avant, avec sa découpe en X, lui donne un air très agressif.

A l'intérieur, même démarche: les angles aigus dominent, les plans se superposent et le design futuriste règne en maître incontesté. Les matériaux sont beaux, pour la plupart (nos véhicules de test étant des prototypes de présérie tout n'y était pas encore définitif…) bien ajustés et agréables au toucher. Bienvenue, donc, à bord d'un véhicule made in Japan qui lorgne clairement sur le segment premium si cher aux Allemandes et aux Anglaises… Le premier sentiment est donc positif, le NX ne différant que peu du magnifique concept LF-NX entrevu aux salons de Francfort et Tokyo.

Côté habitacle, la place est richement comptée. Les sièges avant offrent un bon maintien et les places arrière proposent un espace confortable pour les jambes et une remarquable garde au toit. De quoi envisager les longs trajets en famille en toute sérénité. D'autant que le coffre est vaste et pratique et que les dossiers de la banquette, électrique, sont rabattables en 60-40.

Et pour souligner encore cette visée dans le monde premium, le constructeur nippon a "mis le paquet" dans un domaine qu'il maîtrise à la perfection: la haute technologie. Le NX est par exemple ainsi le premier SUV à proposer… un chargeur de smartphones sans fil! En soulevant l'accoudoir central avant, on trouve ainsi une sorte de "plaque" sur laquelle il suffit de poser son téléphone pour qu'il refasse le plein d'énergie, sans la moindre liaison par fil. Plus "utile" au conducteur, le NX offre une vision "à 360 degrés", via des caméras couplées au moniteur central du tableau de bord. Super pratique lors des manœuvres dans des espaces serrés. On vous citera encore le détecteur d'angles morts, le grand affichage tête haute, le touch pad pour diriger d'un seul doigt tous les éléments de l'ordinateur de bord ou du GPS, ou encore l'excellente installation "clari-fi" au son cristallin signé Mark Levinson.

Mais l'infotainment n'est pas le seul domaine que Lexus a soigné. Une attention toute particulière a été apportée à la dynamique du véhicule, pour combler les souhaits des utilisateurs européens, principale cible de ce nouveau modèle. On a donc largement eu recours à l'électronique pour asservir direction, amortisseurs et châssis, de façon à conférer à l'engin un comportement sportif digne de ce nom. Lors de notre essai, on a ainsi pu constater l'impressionnante différence existant entre le mode de conduite "ECO" et le mode "SPORT". Seul bémol au tableau, la direction électrique est… trop parfaite! Elle est redoutable de précision, certes, mais gomme toute information remontant de la route. Trop neutre, ou pas? Question de goût.

Côté moteur, on a délibérément écarté le diesel - puisqu'en Europe et en Chine, les clients préfèrent les véhicules à essence - au profit d'un moteur 2.0 turbo sur le NX 200t, ou d'un 2.5 à cycle Atkinson, couplé à trois moteurs électriques sur le NX 300h. Le premier moteur électrique se charge de récupérer l'énergie lors des décélérations et freinages, de recharger la batterie et de fournir l'énergie au démarreur. Un second moteur entraîne les roues avant. Sur la version à quatre roues motrices, un troisième se charge de la propulsion du train arrière. Sur le 200t, une boîte automatique à six vitesses, utilisable en mode automatique, via le levier ou par l'intermédiaire de palettes au volant se montre agréable, souple et relativement rapide. Sur la version 300h, une boîte à variation continue se charge d'obtenir en tout temps le meilleur ratio possible entre efficacité et économie d'énergie.

En parlant d'économie, les chiffres communiqués par Lexus sont éloquents: le 200t atteint les 200 km/h et passe de 0-100 en 7''1 en version AWD (7''3 en version FWD). Le 300h, lui, place la barre très haut en termes de consommation, puisqu'il est annoncé à 5.0 l/100 en version FWD et 5.1 en version AWD. Quant à ses émissions de CO2, elles ne sont que de 116 g/km sur le modèle traction et 117 g/km sur le modèle 4x4! Pas mal pour un véhicule de 4,60 m de long et qui pèse 1715 kg en version FWD et 1785 kg en version AWD!

Côté sécurité active aussi, le NX a pioché dans ce qui se fait de meilleur: un tempomat adaptatif (ACC) équipé de senseurs de précollision (PCS), un contrôle de stabilité (VSC) de dernière génération, un assistant de voie de circulation (LKAS), un détecteur d'angle mort (BSM), un système de contrôle et d'alerte de trafic arrière (RCTA) pour les sorties de parcage en marche arrière sans visibilité et, enfin, des feux automatiques (AHB).

Le test en soi? Très convaincant pour ce qui concerne le confort et la sensation de sécurité. Malgré ses dimensions respectables, le NX s'est révélé particulièrement agile, prompt à changer d'angle, précis en courbe comme en freinage et irréprochable en tenue de route. On regrettera par contre un léger manque d'explosivité à l'accélération et, comme on l'a déjà mentionné, une direction trop neutre qui empêche de bien sentir le retour de la route en conduite élément sportive. Le but étant de viser les clients premium, l'objectif est atteint: le compromis du NX est plus clairement orienté "confort sportif". Les sportifs purs et durs, eux, se rabattront sur la concurrence.