footLigue des champions - AS Rome, la parole est à la défense (MAGAZINE)
Par Emmanuel BARRANGUET Rome, 4 nov 2014 (AFP) - La défense de l'AS Rome, encore traumatisée par la correction de l'aller contre le Bayern (1-7), retrouve son bourreau, mercredi à Munich pour la 4e journée de Ligue des champions.
Le doute s'est installé. Après son passage dans le tambour de la machine à laver bavaroise, la Roma a bien défendu son but à la Sampdoria Gênes (0-0) puis contre Cesena (2-0), mais elle a rechuté contre Naples samedi (2-0). Rudi Garcia assure qu'il s'agit "plus d'un problème mental que physique". Le massacre du stade Olympique a miné les certitudes de la Roma. Au San Paolo, son équipe "a plus subi en 45 minutes que pendant tout le début de saison", a pesté l'entraîneur. Si le score n'a rien à voir, les deux matches se ressemblaient. Inexistante dans le premier quart d'heure, à peine mieux ensuite, la "Louve" ne s'est ébrouée qu'après la pause, comme contre le Bayern. Sa défense n'a pas aimé le pressing très haut et agressif du Napoli. La recette pour bousculer l'équipe de Rudi Garcia a été trouvée par Rafael Benitez comme par "Pep" Guardiola. Le casting est en cause, "les deux latéraux, par exemple, doivent travailler plus", a dit Garcia, mais défendre est un travail d'équipe. L'entraîneur français a passé une soufflante à ses joueurs après Naples, selon la presse italienne. Si on continue comme ça, adieu "scudetto", aurait-il dit. Il pourrait changer son système de jeu contre le Bayern, de 4-3-3 à 4-4-2, et demander un gros travail de couverture à ses attaquants, laissés plus libres à l'aller. Mais l'infirmerie est plein et le "Mister" n'a guère le choix pour rebâtir sa défense. Garcia doit encore se passer de l'indispensable Maicon, blessé, à droite, et Vasilis Torosidis est incertain. Le rôle pourrait revenir à Alessandro Florenzi, attaquant de métier... La pâle prestation de José Holebas à Naples pourrait relancer Ashley Cole à gauche, pourtant désastreux face à Arjen Robben il y a quinze jours. En charnière centrale, les blessures de Davide Astori et Castan ne laissent guère le choix: Kostas Manolas, légèrement touché, et Mapou Yanga-Mbiwa devraient être reconduits, à moins que Daniele De Rossi ne redescende d'un cran, poste où il a déjà dépanné, à la Roma comme en équipe d'Italie. Mais l'échec de Naples et le désastre du match aller contre le Bayern ne reposent pas sur les épaules des défenseurs et de Morgan De Sanctis, le gardien. La "Louve" doit plus montrer les dents. "On ne peut pas penser qu'un tel match (le 7-1) ne puisse pas laisser de traces", admet le directeur sportif Walter Sabatini. Les têtes sont touchées, "nous devons reconstruire notre estime de soi", ajoute-t-il. L'encadrement est "modérément préoccupé" et Sabatini appelle ses joueurs à "donner quelque chose en plus dans ce moment délicat." Garcia reste confiant, après tout la Roma a toujours son destin en mains avec deux points d'avance sur Manchester City, visiteur du stade Olympique pour la dernière journée. Il minimise la première mi-temps ratée à Naples, "c'est la première fois de la saison que cela nous arrive", plaide-t-il, plaçant sans doute celle jouée contre le Bayern sur le compte de la supériorité écrasante de l'adversaire. "Voyons si nous avons toujours les mêmes difficultés, le Bayern nous attend", lance Garcia. Son milieu défensif Radja Nainggolan appelle lui à retrouver "la vieille Roma", celle d'avant le 7 à 1. Il y a bien un avant et un après. eba/fbx